Petit traité imaginaire de médecine réelle.
2 juin, 2015
I] Introduction
Je crois vous avoir déjà parlé de mon amour des cases.
Et je l’ai déjà évoqué aussi, entre les cases de la fac et les cas de la vie, il y a un monde.
Un super-génial monde : un monde de vrais gens et de cas particuliers, un monde d’exceptions et d’individus individuels, un monde de cas qui refusent de se laisser mettre en case.
C’est la richesse de ce monde-là qui fait toute la richesse de la médecine générale.
Parce que ok j’aime les cases d’un amour complètement immodéré, mais quand même, si tout le monde rentrait sagement dedans, nous serions rapidement (comme pensent l’ARS et la sécu que nous le sommes) remplaçables par des algorithmes et par des ordinateurs, et on se ferait gravement chier.
Mais re mais quand même*, certes on se ferait gravement chier mais il faut bien dire que c’est quand même tout un apprentissage à refaire, quand on sort fraîchement émoulu de la fac, qu’on n’a pas encore tout à fait coupé ses couettes et qu’on part à l’assaut de la vraie vie avec notre épée en bois et nos moulins à vent.
II] Les cases manquantes
Je passe une partie pas assez négligeable de mon temps à me bagarrer contre l’idée trop fréquemment reçue que la médecine générale, c’est bien sympa, mais c’est quand même que des gastros et des grippes.
Parce que la médecine générale, figurez-vous que c’est vraiment pas que des gastros et des grippes. Y a des rhumes aussi .
Mais quand même **, il faut bien l’avouer : OK BON DES FOIS ON VOIT DES GRIPPES QUAND MÊME.
Et bin mine de rien, lors de mes premières passes en cabinet, mon angoisse, ma terreur, mon « mais au secours je sais pas quoi faire », c’était la rhino.
Une appendicite, une cholécystite, un diabète déséquilibré, un Pouteau-Colles, j’avais le bagage.
La rhino, j’avais aucune idée. On m’avait jamais appris cette case-là.
Ma première rhino, j’ai dû appeler ma maître de stage pour lui dire « Heuuuu y a Monsieur Machin qui demande un pschit pour le nez, et heu, qu’est-ce qu’on met, comme pschit pour le nez ? » . J’ai bien vu à l’œil désabusé du patient qu’un médecin qui connaît pas les pschits pour le nez, c’était encore pire qu’un médecin qui prend pas la tension ; j’ai bien vu à l’air ahuri de mon maître de stage que je venais de poser pas loin de la pire question que de tout temps l’Homme ait jamais posée depuis l’invention de la question, mais vraiment, sincèrement, je n’avais aucun nom d’aucun pschit pour le nez en tête.
Je savais grâce à Prescrire les pschits pour le nez mauvais pour le cerveau pleins de pseudoéphédrine qu’il faut éviter à tout prix, j’avais du coup bien en tête les noms des vilains pschits caca pour le nez, mais des gentils qu’on peut mettre quand même même si au fond on sait bien que ça sert à rien, que dalle.
Le premier niveau d’apprentissage a donc été les noms des pschits pour le nez qu’on a quand même un peu le droit de prescrire.
(« J’ai été confronté au problème mais j’estime que je n’ai pas suffisamment d’expérience pour pouvoir le gérer correctement une autre fois »)
Et ça se passait pas si bien, mes rhinos.
Je voyais bien que les gens étaient pas contents dans l’ensemble en repartant. (Et avec le recul, bon, la fille qui tourne frénétiquement les pages de son Dorosz à la fin d’une consult pour rhino J2, j’avoue volontiers que ça puisse inspirer moyen confiance sur une échelle des frères Bogdanov à Irène Frachon.)
Le deuxième niveau d’apprentissage a été de trouver où mettre savamment le curseur, pour signifier à la fois au patient que sa rhino est la chose la plus passionnante qui nous soit arrivée de la journée, qu’on compatit terriblement à son monstrueux nez qui coule (VERT !), que la vie est sacrément injuste de coller des rhinos comme ça à des gens gentils qui ont rien fait pour mériter un truc pareil ET que quand même c’est pas assez grave pour justifier des antibiotiques, que ça va passer tout seul même s’il faudra être très courageux en attendant, et que allez, à la rigueur, la prochaine fois, peut-être même que ce sera pas la peine de consulter.
(« J’ai été confronté au problème plusieurs fois et j’estime maintenant pouvoir le gérer »)
Je suis devenue une grande, grande, grande pro.
La dernière fois qu’on est parti en râlant que quand même pour se faire prescrire du Doliprane et du sérum phy c’était pas la peine de payer 23€ était en 2012.
Et mon taux de patient qui proteste quand même vaguement parce qu’il aimerait quand même mieux des antibiotiques est tombé sur les bronches à quelque chose comme un par an, alors qu’il frisait les 85% au début.
III] Les cases inventées
Je ferai vite : d’abord parce qu’elles sont un des corollaires directs de l’exemple rhinal du point II.
Ensuite et surtout parce que Borée les a déjà magistralement décrites ici. (Si vous ne devez cliquer que sur un lien de ce post, cliquez sur celui-là. Les autres ne sont jusqu’à présent que des renvois un peu monomaniaques et égocentriques à moi-même.)
Des fois, pour placer savamment le curseur, on sent quand même*** que le patient ne va pas réussir à se contenter d’un « Bah vous êtes malade, quoi, vous avez un rhume ».
Et, sans qu’on comprenne bien pourquoi, emporté par la fougue de la commisération et de l’empathie, on entend notre bouche déposer sur l’autel de la souffrance le diagnostic magistral de « rhino-pharyngo-stomatite ».
C’est rigolo et déclinable à l’infini.
Essayez : vous prenez à peu près n’importe quelle partie anatomique entre la base du cou et la ligne supérieure des sourcils, vous en choisissez 2, 3, voire 4 en fonction de la théâtralisation nécessaire à l’apaisement du patient, vous mettez des « o » à la fin des n-1 premiers termes, un « ite » à la fin du dernier, et vous sortez un superbe diagnostic pontifiant du fond de votre chapeau à compassion.
IV] Les cases ethnologiques
J’ai décrit avec un peu d’incertitude au départ et une conviction de plus en plus profonde à mesure que j’en rencontrais l’hémichauderie corporelle gauche.
Je ne l’ai pas dit dans mon post d’origine, je ne sais plus pourquoi, sans doute par peur de faire trop long, mais j’ai fini par me poser sincèrement des questions d’ethnomédecine. Ma tête ne pouvait pas s’empêcher de faire un lien entre les pathologies propres et rangées dans des belles cases occidentales et les expressions consacrées du pays correspondant.
« En avoir plein le dos » et les lombalgies mécaniques banales.
« Faire chier » et les colopathies fonctionnelles.
À force de voir des femmes arabes de 50 ans qui avaient chaud à gauche, à force de voir en elles le reflet en miroir autour de la Méditerranée de mes blanches lombalgiques de 50 ans, j’ai demandé à Twitter s’il existait des locutions, des expressions arabes exprimant la fatigue et/ou la dépression qui tourneraient autour d’une moitié de corps.
À ma première demande en 2012, on m’avait conseillé la lecture d’une thèse passionnante qui a très malheureusement disparu dans les tréfonds du net, mais je n’avais pas eu de réponses précises, avec des locutions arabes explicites.
À ma deuxième demande, en 2014 (je suis obstinée), j’en ai eu.
– « tah meni noss » mais ça exprime un effondrement physique et psychique suite à un choc émotionnel, littéralement « ma moitié s’est effondrée » (@bisoutherapeute)
– J’en ai une autre. « Kelbi kighrak »= mon cœur se noie. (@Perpinette)
– il y’a aussi « nessi n’chel » : ma moitié s’est paralysée en apprenant une mauvaise nouvelle par exemple. (@benamara)
Je suis TELLEMENT convaincue qu’il y a plein de réponses à plein de nos cases-qu’on-comprend-pas en fouillant un peu dans le langage / la culture / l’histoire des pays.
V] Les cases floues
Au départ, ce post ne devait aborder que ce point. Mais vous voyez ce que c’est : on cause, on cause, et on s’emballe.
Mais vraiment, s’il y a bien un point où il y a les cases de la fac et les cas de la vie, c’est bien sur les cases floues. Parfois aussi appelées les cases-valises. Comme rien ne vaut un bon steak autant qu’un bon exemple, plongeons-nous directement et sans tarder dans leur monde infini et inlassant :
1) La cysphrite
La cysphrite est l’exemple-roi de la case floue, aussi commencerons-nous par elle.
Dans la cysphrite, le patient type est une jeune femme sans antécédents de 18 à 38 ans.
Elle a une dysurie assez franche, avec des brûlures mictionnelles, une pollakiurie, un peu de sang dans les urines et aucun facteur de risque de quoi que ce soit.
Mais quand même***, au fil de votre interrogatoire de bon élève policier, elle a eu 38° avant-hier mais plus de fièvre depuis, et une vague douleur un peu floue en fosse lombaire droite.
À l’examen, elle est fraîche comme la rosée du matin, elle à 37,1°, un ventre souple, une BU positive, et elle grimace vaguement à la percussion des fosses lombaires, en vous expliquant que c’est pas vraiment une douleur mais que ça fait un peu mal quand même.
>> C’est une cysphrite.
La cysphrite n’est décrite dans aucun livre de médecine du monde. J’en dépose le nom ici même, et nourris l’espoir secret que dans quelques années la réalité de la cysphrite explose aux yeux du monde médical qui lui donnera avec une reconnaissance toute méritée à mon égard et une humilité assumée sur son aveuglement depuis des années, dans tous les livres médicaux, mon nom. La cysphrite ™Jaddo.
La cysphrite est une putain de réalité. Que celui qui n’en a jamais vu une me jette le premier copyright.
Du coup, en l’absence de case, un peu honteusement, un peu reconnaissant d’être seul dans votre cabinet sans un maître de stage ou un externe pour vous observer, un peu en ayant bien conscience de faire vaguement de la merde mais en ne pouvant décemment pas coller 14 jours d’antibio à la rosée du matin ni 1 sachet de Monuril à une fille qui a eu 38 et une douleur lombaire, vous épongez les gouttes perlant à votre front, et vous notez sur l’ordonnance 5 jours d’Oflocet.
Une ordonnance entre chien et loup.
Vous vous sentez vaguement sale.
C’est le signal contre-transférentiel de la case floue.
2) La bronchonie
Je pense que vous avez saisi le concept : la bronchonie survient typiquement chez un patient obèse de 68 ans, diabétique et tabagique, sans BPCO.
Il a de la fièvre depuis un tout petit peu trop longtemps pour être serein comme par exemple 4 jours et demi, aucun foyer à l’auscultation mais il ronchise fort de partout, il crache un peu plus vert que d’habitude mais seulement le matin, il a un bon état général c’est-à-dire qu’il est aussi essoufflé que d’habitude mais peut-être un peu plus, et il tousse vraiment beaucoup.
Ce serait le même tableau clinique chez un type de 20 ans, vous lui diriez de boire du citron chaud en lui expliquant néanmoins**** à quel point la vie est cruelle avec lui.
Mais là, quand même, vous fouillez dans vos poches, vous sortez un stylo, et en regardant autour de vous, bon : personne : 3 grammes d’amox discrètement sorties de derrière les fagots.
Vous vous sentez vaguement sale.
C’est le signal contre-transférentiel de la case floue.
3) La cystose
La cystose arrive dans le même cadre que la cysphrite. Une patiente jeune, sans facteurs de risques, avec une dysurie assez franche, des brûlures mictionnelles, une pollakiurie, un peu de sang dans les urines, et, au fil de votre interrogatoire de bon élève policier, ça gratte franchement dans le vagin et sur les lèvres, et elle a des pertes heu pas vraiment anormales-anormales mais pas comme d’habitude non plus, un peu épaisses oui docteur, heu comme du lait caillé oui oui mais vous lisez dans ses yeux qu’en 2015 et à 19 ans elle n’a jamais vu de lait caillé de sa vie.
Vous insistez : mais ça gratte vraiment ? Oui.
Mais en faisant pipi, ça brûle sur tout le sexe, ou seulement au niveau du trou pour faire pipi ? Ça brûle uniquement au niveau du trou.
Mais ça gratte vraiment ? Tout le temps ? Oui.
Mais les pertes sont vraiment anormales ? Bin un peu mais pas trop, enfin normalement anormales, quoi.
Au début, devant votre première cystose, vous vous rappelez qu’on a le droit d’avoir la syphilis et un bureau de tabac.
Vous vous dites que bon, une cystite et une mycose à la fois, dans une tranche d’âge où les deux sont fréquentes, pourquoi pas.
Et c’est en ayant l’impression un peu honteuse de n’avoir pas de diagnostic vraiment tranché que vous écrivez sur la même ordonnance du Monuril et du Gynopévaryl, en priant intérieurement le pharmacien de ne pas vous juger.
Et puis, à votre sixième cystose, vous commencez à vous dire que la syphilis et le bureau de tabac c’est certes possible, mais quand même pas si fréquent.
Que peut-être vous passez à côté de quelque chose.
Que peut-être vous ne savez plus vraiment les critères diagnostiques de la cystite.
Que peut-être il y a un facteur déclenchant commun. Vous vous retrouvez au petit matin devant les résultats PubMed de votre recherche « Sodomie + mycose vaginale ».
Vous ne trouvez rien de concluant.
Vous faites encore 2 ou 3 ordonnances par an de Monuril + Gynopévaryl, en vous disant que le pharmacien a dû s’habituer entre-temps.
Vous vous sentez vaguement sale.
C’est le signal contre-transférentiel de la case floue.
4) Bon je pense que vous avez compris.
Je ne vous détaillerai pas l’otalgite, la rhinusite, le rhumasaki (c’est un rhume fébrile qui dure depuis 10j, cc @UnDruide).
5) Les limites
C’est joli, de rajouter des cases au cases décrites.
Ça semble coller à la réalité, au terrain. Ça semble faire un pied de nez salutaire aux cases et aux livres, à la fac et aux cours, et aux recos HAS et parfois même (Dieu me pardonne) à Prescrire qui eux semblent parfois oublier la vraie vie, les tableaux cliniques atypiques et le patient à qui le Paracétamol ne suffit plus et qui gerbe sa Codéine alors que le Tramadol est caca mais que voulez-vous qu’on fasse.
Néanmoins, entre mes jolies cases de traité imaginaire de médecine réelle et votre vieux maître de stage aux belles tempes argentées qui vous propose une conduite à tenir à se taper la tête contre les murs et à hurler de désespoir sur l’épaule trop large du Formindep, sous prétexte que dans son expérience c’est pas comme dans les livres et que pour lui et ses patients ça a toujours très bien marché, il n’y a qu’un pas.
Méfions-nous un peu des cases, méfions-nous beaucoup des pas.
J’ai fini par accepter la cysphrite comme une entité à part entière, j’ai fini par me convaincre que j’avais mis le doigt sur un vrai truc ™Jaddo, et j’ai fini par avoir de moins en moins honte devant mes ordonnances bancales d’Oflocet 5 jours.
De moi à mon maître de stage décrié qui inventait la médecine à mesure des visiteurs médicaux et de son expérience personnelle, de l’EBM (evidence based medecine) à l’MFBM (mes fesses based medecine), il n’y a qu’un pas.
La réalité nous pousse à avoir envie de le passer.
Mais quand il suffit de passer le pas, c’est tout de suite l’aventure.
*J’ai un petit côté passif-agressif avec les cases, en fait.
** Un post à thème « mais quand même » , donc.
*** Sérieusement, il faudra que je compte le nombre de quand même à la fin de ce billet.
**** Youhou, un « quand même » de moins !
2 juin, 2015 à 21 h 21 min
C’est toujours pour moi un grand plaisir de lire vos billets.
Avec vos doutes et vos incertitudes, je suis persuadé que vous êtes et serez un grand (bon) médecin.
Surtout ne changez rien.
2 juin, 2015 à 22 h 08 min
Sans compter que la bronchonie ou la cysphrite ne se traitent pas de la même façon si on est lundi ou vendredi !
J’adhère totalement !!!
2 juin, 2015 à 22 h 09 min
Mais TOTALEMENT !
2 juin, 2015 à 22 h 16 min
Je n ai que très peu laissé de commentaires sur ce blog, et en général c est pour dire « tout comme toi, tout pareil,c est fou quand tu écris ,j ai envie de crier « mais c est trop ça »
Et donc évidemment tout pareil!
Par contre je ne sais pas si je te l ai déjà dit: tu es merveilleuse !! Tu es la grande prêtresse ! Personne ne t égale!! Quand tu écris ,on se dit tous ,bon ok on se tait ,elle le dit mieux!
Je suis sous ixprim mais ixprim ou pas je t aime !!!
Bon j arrête là car je sais que tu n aimes pas les compliments ;-)
Mais je suis éternellement fan rassure toi !!!
2 juin, 2015 à 22 h 19 min
L’ennui c’est que le patient ne viendra pas vous revoir pour vous dire que votre traitement l’a guéri. En fait c’est probablement moins le traitement que le fait de nommer la maladie. Ca rassure. « J’avais peur d’avoir une sale maladie, mais ouf, ce n’est qu’une cysphrite ».
2 juin, 2015 à 22 h 24 min
+ 10000 points cyphrites pour la case ethnologique. Je crois que je ne passe pas une journée de consultations sans associer l’expression « en avoir plein l’dos » et ces foutues lombalgies chroniques de nos vigoureux travailleurs qui se lèvent tôt, qui finalement ne sont pas si vigoureux parce que la vie ben des fois « ça fait chier »
Je rajouterai que j’ai la tête qui dépirote à en vomir devant tant de talent
2 juin, 2015 à 22 h 25 min
Huhuhu la cysphrite est si bien décrite…
Si la conduite à tenir me semble convenir à un large consensus professionnel (Je suis adepte des ordos d’oflocet 5h dans ces cas) j’ai beaucoup plus de mal à gérer les rhinusites et les phlangines.
Et MFBM ça sonne tellement mieux que NPMM.
2 juin, 2015 à 23 h 25 min
Pardon mais je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ça pendant toute la lecture du billet
https://www.youtube.com/watch?v=AOnDqPbFd5I
Sinon en vrai j’ai adoré,merci bien
2 juin, 2015 à 23 h 53 min
Tain, je connais la chanson en plus, et j’ai passé la première minute à me dire « Il dit beaucoup « quand même » dans cette chanson ? »
3 juin, 2015 à 3 h 08 min
Par rapport à ce que tu dis sur l’ethnomédecine, il faudrait que tu lises le bouquin « Anthropologie de la douleur ». Je suis en plein dedans, ça se lit super facilement et c’est très très très intéressant.
3 juin, 2015 à 7 h 27 min
trop bien!!
3 juin, 2015 à 8 h 02 min
Le rhumakazi, ca me rappelle quelque chose de vécu!
Symptômes: un rhume, le genre nez bouché/nez qui coule, toux -10 en Inelligence, -15 en Charisme… Mais qui durait depuis 15 jours.
Verdict: rhynite allergique. Apparemment cette année la tout les allergènes cct donnés le mot pour polliniser en même temps et oui, on peut se mettre a faire du rhume des foins passé 30 ans.
3 juin, 2015 à 8 h 49 min
je vais venir en consultation, et à la fin de votre examen je vous dirai « So, cysphrite ? » Et on rigolera bien
3 juin, 2015 à 9 h 36 min
sérieusement, yen a qui consultent leur médecin pour… un rhume? je suis contente d’être sf, sinon je crois que je les enverrais bouler…
3 juin, 2015 à 10 h 05 min
Bon, je dois dire que je suis outrée que pour un rhume de 10jr qui ne cesse pas, redouble et parte en sucette (j’ai connu des rhume de 4 semaines… autant dire qu’à la fin « être rincée » était une métaphore adéquate) on ne se lance que dans la prescription que des sacro-saints antibiotiques de comptoirs sans passer par, je sais pas… le truc de la médecine douce et millénaire ? Genre… l’ecchinacée ? Le citrobiotique ? L’argent colloïdale ? Oh oui, je sais ça voudrait dire que vous risqueriez d’avoir moins de patients hein… mais comment dire, moi le médecin qui m’a prescrit de l’ecchinacée parce qu’il savait pas quoi me donner d’autre pour un rhume persistant, je suis revenue, parce qu’il avait rangé son égo, son Dalloz, et qu’il avait accépté que peut-être un chaman d’Amérique du sud avait finalement réussi à guérir des gens sans Dalloz. Celui qui m’a donné du citrobiotique parce que 4 round d’antibiotiques n’avaient rien fait contre une angine blanche, m’a sortit d’affaire en 3 jours, en m’offrant la découverte d’un antibiotique naturel et sans effet secondaire sur le contenu bactérien de mon côlon (oui sans diarrhée quoi). Le (gros) tachons qui a vaguement zappé de me diagnostiqué une coqueluche (parce que j’avais osé lui dire que j’avais trouvé mes symptomes) parce qu’il était un peu trop bobologue sur les bord (et égotique au milieu), lui il n’a heureusement plus sa plaque, dommage j’aurais adoré lui transmettre mes résultats sanguins… Je dois aussi dire que ça me dérange un peu qu’on se questionne pas trop sur le fait que bon, mis à part le, psychosomatisme, (ok, pourquoi pas, hein…) on se demande pas si tous les pesticides qu’on ingère, les poisons qu’on nous fait bouffer ou respirer, si tout ça avait en fait des EFFETS ? Des vrais hein ? du saignement dans le pipi en passant par le nez qui saigne pour rien, à la conjonctivite qui sort de nulle part en passant par une multitude de rhinotrucmuchemachin comme ça ? et si ? Dommage que la médecine en soit vraiment pas encore là, et que les médecins soient réduits à la panoplie du petit chimiste qu’on donne aux enfant de 5 ans comme on leur donne un Daloz, je compatis, un peu… Juste un peu.
3 juin, 2015 à 11 h 03 min
Cystose: prescrire des culottes en cotton en +
Cysphrite: j’ai ça à chaque session d’examens, une cystite qui se déclare douuuucement, mon système immunitaire qui me dit « ouaai je sais paaas, on verra si j’arrive à la gérer ou paaaas.. ».. Bref du coup on me prescrit 5 jours de furadentine :p
3 juin, 2015 à 11 h 05 min
Ah et le pshitt méchant pour le nez, je pense que ça peut être utile si la personne a un speech à faire, un examen ou autre tâche importante, ça permet de « tenir » la demi-heure ou l’heure nécessaire.
3 juin, 2015 à 12 h 50 min
Exactement !
1er rempla : ms que prescrit-on pour les rhino ?!!!
J’avais ma liste de pschitt et de sirops anti-tussifs, mon anti-sèche.
3 juin, 2015 à 13 h 08 min
Mince Docteur, vous êtes en train e dire que tous ces noms de medicaments que vous citez, qui me disent furieusement quelque chose, m’ont été prescrits par des médecins qui restaient perplexes devant mes cystalgies – parfois pas mal grattantes mais à BU négative ?
Parce que ça fait plus de 15 ans que ça m’arrive plus ou moins régulièrement, et pas de rapport anal s’il faut préciser alors… Alors la médecine c’est beau. Voilà tout. Parce que globalement ca marche :-)
3 juin, 2015 à 13 h 15 min
j’adore ce billet tellement vrai… surtout aujourd’hui, il colle parfaitement à ma matinée de consult’
je n’avais pas penser à l’ethnomedecine…. mais c’est pzs bête du tout !!!@
naelia… la furadantine c’est caca aussi… très…
3 juin, 2015 à 13 h 50 min
Ça faisait un bail quand même que tu ne nous avais pondu un article de cette qualité !! Grosses bises
3 juin, 2015 à 15 h 20 min
« La verve est élégante, et le language cru.
En termes succulents tu exprimes notre flou. » TM ma pomme
Je te rejoins sur la problématique des cases, et je file lire le reste des posts, car je découvre ce blog pointé par une consoeur.
Merci et ne change rien. C’est trop bon.
J’adore le
« Vous vous sentez vaguement sale.
C’est le signal contre-transférentiel de la case floue. »
Rafael
3 juin, 2015 à 16 h 05 min
Ahah.
C’est carrément ça évidemment! Je crois que petit à petit je culpabilise de moins en moins de ne pas avoir de diagnostic. Ce qui ne m’empêche pas bien sûr comme tu le décris si bien de dire qu’en effet c’est bien affreux ce rhume! … mais ce n’est pas grave!
Je dis souvent « je ne suis pas magicien »!
Allez. Bien des bisous chère Jaddo!
DocAste
Ps: ta cystose ça ressemblerai bien à des chlamydiae quand même non? ;-)
3 juin, 2015 à 16 h 05 min
(Ressemblerait!)
3 juin, 2015 à 16 h 59 min
Je suis intrigué par les cases ethnologiques. Je vais creuser cette piste.
Merci pour toutes ces réflexions ; quand je pense que des internes galèrent pour trouver un sujet de thèse… J’ai envie de leur dire : lisez Jaddo !
;)
3 juin, 2015 à 17 h 30 min
A propos des cases ethniques, il me semble avoir lu qu’en Allemagne, dans les cabinets qui reçoivent beaucoup d’étrangers (des Turcs, par exemple), il y a des médiateurs médicaux, qui « traduisent » en langage occidental les manières traditionnelles d’exprimer les maux. (Et qui expliquent éventuellement, dans l’autre sens, son traitement au patient).
3 juin, 2015 à 20 h 04 min
Que ça fait du bien, un excellent Jaddo du meilleur cru. Je sens que mes patients de ces prochains jours vont avoir des rhinoblépharites IgE-médiées.
Et peut être quelques cas d’harcellassion professionneuse ?
Je n’attends plus qu’une seule chose dans ma vieille vie de docteur toute usée : que Jaddo soit installée depuis 3 ans pour qu’elle puise devenir une MSU ;-) !
3 juin, 2015 à 23 h 17 min
excellent, merci Jaddo !
Dans le registre, je rajouterai l’eczecose : tu sais, la petite lésion cutanée erythémateuse-que-tu-sais-pas-trop-skeussé ! en prescrivant diprosone le soir et amycor le matin, on se sent vaguement sale …
4 juin, 2015 à 1 h 14 min
Ah mais va falloir que je creuse la case ethnomachin moi aussi, rien qu’hier à l’heure qu’il ne faut pas 11h30, la patiente dans le gaz qui se plaint de mal de dos en tout premier, alors qu’elle a 39° et une super angine, mais ça c’est facultatif!!!
Excellent billet, je m’abonne!
4 juin, 2015 à 7 h 11 min
Perso, je vois beaucoup de reflux gastro-thyroïdien (RGT). Du coup, je traite les nodules de la thyroïde avec de l’Omeprazole et ça marche du tonnerre !
Et + 10 pour la signification ethno-linguistique du côté gauche, je sur-valide et j’applaudis.
4 juin, 2015 à 13 h 19 min
http://www.amazon.fr/dp/0767922476/ref=rdr_ext_sb_pi_sims_1
4 juin, 2015 à 17 h 25 min
hello
pourquoi ne pas faire simple pour cette jeune de 19 ans en recherchant chez elle par technique PCR sur deux prélèvements séparés faits au laboratoire de col utérin d’une part et d’un premier jet d’urine fraichement émises ?
19 ans c’est l’âge de la prévention des IST et la recherche de ce type de bébêtes d’autant que la récidive des signes incite lourdement non ?
Alain Potier
docteur à Artannes sur Indre dans notre bonne Touraine
PS pouvez vous me dire si vous avez trouvé les bébêtes ?…..
5 juin, 2015 à 11 h 49 min
Merci pour la cysphrite, j’ai bien rigolé et me sentirai moins morveuse a l’avenir en mettant mes 5 jours de ciflox !
5 juin, 2015 à 17 h 45 min
Chère Jaddo,
Ma fille (en 5ème année de médecine) qui rêêêêve d’être généraliste quand elle sera grrrrande tout en se délectant de votre blog m’a signalé votre « échelle de confiance » qui m’a fait bien rigoler…pour les Bogdanov bien entendu !
Bon, c’est pas pour ça que je vous écris, mais chez les Frachon, 2 items permettent de couvrir largement le champ lexical de la médecine : la « gorgite » et la « gerbite » et parfois les deux, surtout quand on se décide finalement à traiter la gorgite.
Amitiés
Irène
5 juin, 2015 à 21 h 03 min
Parfois, dans la cysphrite, on fait en plus – ou à la place – de l’antibio un petit bilan sanguin.
Classiquement, la CRP est à 12.
Putain de cysphrite…
En tous cas, merci Jaddo.
5 juin, 2015 à 21 h 08 min
Bonjour Jaddo,
J’ai bien rigolé mais ta « cysphrite » m’irrite la poil : Elle est très bien décrite dans tous les manuels de médecines comme étant une « pyélonéphrite simple sans signe de gravité ». La durée de ttt pour ce cas = 7j et non plus systématiquement 3 semaines comme dans nos vieux livres.
Il faut se poser toujours des questions sur les ttt à infliger aux patients. Heureusement certains se sont posés les même et en ont fait des recherches. Avec le temps ces questions trouvent leur réponse et on avait finalement raison.
Voir le lien de la SPILF : http://www.infectiologie.com/site/medias/Recos/2014-infections_urinaires-court.pdf
5 juin, 2015 à 23 h 02 min
Chère Jaddo,
Merci :).
Avant qu’un médecin découvre que le syndrome du colon irritable c’était pas de la blague, j’en ai morphlé joyeux. Entre le médecin qui te prescrit du laxatif et celui qui te dis que c’est dans la tête (très fréquent ce dernier), j’ai failli balancer à un médecin: « Mais docteur, que ce soit dans ma tête ou mon cul, je m’en fous, mais arrangez vous pour que ça en sorte…!).
Bref.
Si vous avez besoin d’inventer des néologismes pour soigner vos patients parce que la maladie n’est pas dans le manuel et que vous avez, coup de pot, trouvé un truc qui marche, c’est l’essentiel. Et même si vous n’avez rien trouvé, c’est pas grave.
Je viens de lire le livre du Pharmachien (cf google), et son explication sur le fonctionnement de la tête du médecin généraliste (on essaye ce qui est le plus probable, pis si ça marche pas on essaye autre chose) est intéressant et logique. Dr House, c’est du mythe (quoi que… sa logique est la même).
PS: Pour la cistose, demander le matériaux des petites culottes. Le synthétique ça peut vous irriter méchamment, surtout si la culotte est un string. Ou si la culotte est une taille trop basse. Et qu’il fait chaud, que ça sue, etc.
PPS: pour la bronchonie, que je vis un peu, c’est marrant comme ma bronchonie se barre dès que je quitte la capitale enfumée pour la cambrousse. Ou comme ma bronchonie revient en flèche si je ne change pas les draps ou ne fait pas le ménage assez souvent…
PPPS: la maladie du vendredi qu’est pas le lundi, c’est facile. Prenez un adulte qui sort de we, bien reposé. Prenez le même en fin de semaine, bien épuisé. Mesurez l’état (si ça se mesure) de ses défenses immunitaires, etc. :D
6 juin, 2015 à 13 h 08 min
(J’ai bien lu ci-dessus la réflexion de Marina et je partage évidemment son souhait de préserver nos patients des traitements abusifs, mais la PNA simple ne rentre pas dans la « case » diagnostique du cas décrit par Jaddo et si souvent rencontré.)
Je me demande, Jaddo, si tu pèses le poids de ta notoriété – j’imagine que oui et que ça t’effraye.
Avant-hier, donc 2 jours après la parution de ton blog, à midi dans un obscur DMG d’une lointaine faculté de banlieue, discussion pédagogique sur les compétences : « Et le traitement de la cysphrite, alors ? »
Même lieu, le soir, discussion sur les projets de thèses : encore une étudiante qui a bien retenu les leçons de l’hôpital et qui veut faire sa thèse pour démontrer que les MGs ils sont bien mauvais à ne pas suivre les recommandations dans les infections urinaires, et que c’est de leur faute s’il y a plein de germes multirésistants (à l’hôpital, bizarrement ;-) !). Et on lui demande : « et la cysphrite, tu la traites comment ? » Conclusion : il est bien possible en effet qu’une thèse sorte un de ces jours sur la prise en charge de la cysphrite-TM-Jaddo ;-) !
6 juin, 2015 à 21 h 09 min
ta description de prise en charge des rhinos dont le vécu médecin/malade s’améliore avec l’expérience est si vraie…
pour la cystose, je cherche du chlamydia par PCR dans les urines ou le vagin et souvent je trouve…
7 juin, 2015 à 5 h 10 min
J’aurai cherché des causes organiques a la cysphrite et sa grande sœur chez la patiente et son partenaire. Rien n’empêche de faire une ordonnance et de recommander des mesures hygiéniques (slips coton, boire beaucoup d’eau, canneberge, lavement au bicarbonate…) en attendant les résultats. Moins culpabilisant et potentiellement porteur de réponses.
A moins que la sécu ne fixe des quotas sur le nombre d’analyses que vous pouvez demander ?
7 juin, 2015 à 19 h 13 min
[…] matin devant les résultats PubMed de votre recherche « sodomie et mycose vaginale » (Jaddo Petit traité imaginaire de médecine réelle 2 juin […]
10 juin, 2015 à 11 h 23 min
Juste merci de décrire avec temps de justessenotre métier. Un brin d’air frais et de rires en lisant cela.
11 juin, 2015 à 16 h 58 min
»…sur une échelle des frères Bogdanov à Irène Frachon. »
Alors là, alors là, il faut déposer un brevet !
Bon sinon, ça sent le tome deux ça…
11 juin, 2015 à 22 h 08 min
ou bien
»…sur une échelle de Michel Cymes à Irène Frachon » peut être ?
17 juin, 2015 à 10 h 29 min
Merveilleux ! Un plaisir de vous lire
17 juin, 2015 à 11 h 47 min
Et sinon, pour la cystose, as tu pensé aux chlamydiae ou à une vaginose bactérienne ? Les chlamydiaes sont plus fréquentes qu’on n’y pense, et parfois symptômatiques même chez les filles..
18 juin, 2015 à 21 h 48 min
Je découvre ce blog :-)
Et comme c’est vraiment amusant ici je reviendrai.
D’autant que des cases floues, moi qui suis neuropsy, j’en ai des brouettes ;-)
A bientôt
Tili
25 juin, 2015 à 13 h 31 min
Un billet intéressant… je commence à beaucoup penser à l’ethnomedecine :)
30 juin, 2015 à 12 h 53 min
Salut jaddo en relisant ton post sur la tension, j’ai un aveu a faire; parfois je baille en auscultant les patients dans le dos………………………
10 juillet, 2015 à 14 h 05 min
1- le pschit : juste avant de commencer les remplas, j’avais été émerveillée par un vieux prof de pneumo qui prescrivait de la « sulfothiorine pantothénique » !! ça fait riche !! Et j’avais cherché tous les médicaments avec des noms riches mais pas méchants …
2- le pouvoir des mots : c’est en faisant du smur que je me suis rendue compte que « ne pas avoir de veine » s’entend dans tous les sens !
18 juillet, 2015 à 8 h 59 min
En ce moment j’ai quelques otites moyxternes… ou extyennes, au choix
18 juillet, 2015 à 9 h 08 min
… Qui surviennent après la piscine ET une rhino, y a un un 38, ça fait mal quand on appuie sur le conduit mais pas trop, et le tympan est quand même un peu rouge…
19 juillet, 2015 à 1 h 01 min
@Louis : vous ne pouvez pas mieux tomber. Ce matin, j’ai mis de l’amox 80mg/kg/j + de l’oflocet auriculaire à un petit de 10 ans. Je me suis sentie vaguement sale… C’est le signal…
26 juillet, 2015 à 16 h 25 min
Votre blog me procure de bons moments de détente , mais l’infirmière libérale que je suis , ose poser une question pour la cystose … Et l’examen clinique ?
C’est simple et gratuit, alors , oui , il faut négocier avec la pudeur des patientes ,mais ça vaut le coup, non ?
(Bon, c’est sans doute parce que j’en ai marre d’examiner la zone slip de mes patientes parce que les médecins ne s’y aventurent pas. Ca m’a tout de même permis de dépister pas mal de mycoses et aussi un cancer des lèvres …. et oui , ça existe malheureusement …)
20 août, 2015 à 17 h 26 min
Pour la cystose, tu peux toujours dire au pharmacien / à la patiente / à toi-même, que de toute façon elle aurait probablement fait la mycose suite à l’antibio, alors hein, bon, mieux vaut prévenir que guérir, hum…
Et, rétablissons l’honneur de ces dames, la cystite post-coïtale ne signifie pas toujours qu’on est passé par derrière hier ! Non non… (même si en soi, ça ne regarde personne…)
8 septembre, 2015 à 10 h 21 min
Bonjour,
Pourquoi l’histoire de la patiente sous chimio qui se fait opérer d’une lithiase vésiculaire a-t-elle disparu ? Elle est tellement vraie.
Amitiés.
10 septembre, 2015 à 14 h 07 min
Bonjour Jaddo,
Mais oui c’est vrai ça, pourquoi la dernière histoire a disparu?
10 septembre, 2015 à 20 h 43 min
Bonjour,
Elle me plaisait pas.
Trop larmoyante, trop impudique. Elle rendait pas suffisamment honneur à ma patiente, qui mettait la barre très très haut dans le non larmoyant et dans la pudeur.
11 septembre, 2015 à 11 h 14 min
Moi je l’ai lue, je ne l’ai pas trouvé larmoyante… Elle transpirait le courage et l’humilité. Mais je ne l’ai pas connue, peut être que la barre était vraiment haute…
17 septembre, 2015 à 9 h 39 min
Vraiment dommage.J’en ai croisé des comme ça, même des enfants…
1 octobre, 2015 à 23 h 09 min
Avec mes 3 enfants asthmatiques, je suis amenée à régulièrement consulter. Mon doc me connait très bien et nous parlons régulièrement de me faire une carte de fidélité du style la 11ème visite gratuit!
Il sait aussi que je ne suis pas une maman inquiète et je consulte très rarement pour rien (même si des fois ça arrive!).
Dans tous les cas, ce qu’il apprécie particulièrement c’est ma manière d’aborder toutes les petites merdes de mes loulous. Dès que j’arrive il s’applique à me demander pourquoi je viens cette fois-ci avec un grand sourire et il attend ma réponse qui est systématiquement la même : « Il a encore une bidulite aiguë! » Je crois que ce qu’il apprécie surtout c’est que je ne demande jamais le diagnostique à la fin de la consultation mais seulement en combien de temps cette bidulite doit disparaître et quels seront les symptômes qui laisseront présager d’une évolution vers une machinite bien plus grave! :)
3 octobre, 2015 à 12 h 36 min
Magistral!
4 octobre, 2015 à 20 h 57 min
Chez le médecin j’ai eu droit un jour à une « fessalgie » : ça m’a bien fait rire^-^. Le doc des enfants diagnostique souvent des viroses, je comprends maintenant qu’il anticipe le besoin de diagnostic de ses patients. Et sinon il prescrit tjs du P*valone pour le nez (pour la virose donc), c’est du pschit pas bon ça? Je ne leur donne jamais ou presque car je ne suis pas très convaincue par ce truc.
7 octobre, 2015 à 17 h 34 min
Bravo. Je suis à la retraite des hôpitaux de Paris, ancien chef de service de médecine interne et bla bla bla, je retrouve là toutes mes inquiétudes de mes jeunes années.
La mère que j’ai détestée quand elle me demandait pour la rhino de son gamin les gouttes pour les oreilles, j’avais donné celles pour le nez et pour les yeux, le suppositoire et le sirop à la banane (Erythromycine, proscrite depuis quarante ans mais à l’époque on ne savait pas encore) le doute diagnostique, le scan et l’IRM çà n’existait pas, les douleurs thoraciques en pleine nuit c’était le test à la natirose, çà passe, je t’envoie aux urgences, çà ne passe pas, c’est un rot qui ne passe pas… En fait rien n’a changé dans notre incertitude du diagnostic dans la pratique de la médecine de ville. Et ce qu’on n’apprend pas pour l’exercice de cette spécialité, la médecine générale, la plus complexe qui soit, la prise en compte de l’environnement familial et professionnel. Ah ben si on est en train de te licencier, que ta femme fout le camp avec le voisin, et si tu n’a plus de sous, et ben ne t’étonne pas d’avoir affreusement mal au ventre à t’en rouler par terre!
Quand on arrive comme spécialiste, trois jours plus tard, tous les signes de la maladie sont rassemblés, ce n’est pas difficile de porter le diagnostic.
Bon courage et bravo pour votre lucidité.
18 octobre, 2015 à 13 h 04 min
alors si quelqu’un pouvait me dire s’il a déja entendu parler du « gôce » pathologie située du côté des ovaires ou de l’utérus régulièrement le site de douleur de tension voir d’infertilité et ce seulement en Afrique de l’ouest .
J’ai exploré recherché bilanté hélas sans réponse et je me contente de qq cp de spafon sans grand succes mais quand même parfois ça marche un peu .
concernant » hémichauderie » je suis plutot « tonmoncorpsilme fait mal »,la aussi au début un peu septique (mais j’étais jeune)j’ai appris à épousseter toutes les manifestations psychoethnosomatiques (pas toujours avec succes )avec la peur au ventre de passer a côté de qq choses d’important ,ah! la il faut les connaitre et savoir repérer le petit signe dissident qui alerte.
10 novembre, 2015 à 19 h 14 min
La description de la rhino et des premiers doutes sur la prescription m’a fait tout à fait penser au remplaçant de mon généraliste il y a 2 jours. J’y vais pour une narine bouchée depuis 2 mois. Il suspecte une sinusite mais ne se souvenait absolument pas du nom du médicament. J’ai souri. Il ne me paraissait pas du tout incompétent mais comment connaître tous les médicaments en début de carrière ? Il a cherché dans son livre rouge et a trouvé. C’est tout ce que je lui demandais.
Vous faites un métier formidable et lisant vos posts je peux vous dire que vous êtes un médecin formidable.
15 décembre, 2015 à 16 h 48 min
Le lait caillé pour une fille de 19 ans….vos reflexions sont tres vraies.
Vous etes un groupe balint a vous toute seule avec vos articles.
c est en fait tres rassurant de vous lire
le risque?une surenchere des situations ubuesques,une sorte de stand up medecine generale!
la verrue du gamin a traiter IMMEDIATEMENT,le « çavatombersurlesbronchosites » mais aussi les confreres specialistes « bondetransporje mentapeallerchezvotremedecin »
vous avez pensé au theatre?
20 décembre, 2015 à 0 h 31 min
C’est un billet de blog qui n’est compréhensible que par les médecins ou les gens travaillant dans le milieu médical, je trouve que c’est dommage de ne rien expliquer…
6 septembre, 2016 à 23 h 40 min
Excellent
Pour Sandra. …malheureusement la fessalgie ce n’est pas une case floue. ( ou ai je mal compris?)
Sciatique, névralgie pudendale et j’en passe……et ce n’est pas drôle du tout!
Merci j’adore. Je suis en train de lire tous vos billets et c’est passionnant, même pour les non médecins !
5 octobre, 2016 à 17 h 37 min
[…] là, comme moi, vous avez fait la relation avec le billet de Jaddo où il est question de la cysphrite. Je pense qu’on a un vrai truc à faire chez l’adulte sur cette indication. Je […]
27 novembre, 2016 à 18 h 41 min
J’adoooooore votre blog,
j’ai connu votre blog par une connaissance (PJ et AC) ;-)
Je m’éclate à vous lire.
après un premier départ post bac vers la pharmacie, quelques années de travail à la campagne, des »expériences » médicales ++, j’ai bifurqué pour reprendre des études et faire ce métier que vous faites et qui m’attire plus que tout !
C’est génial ce que vous écrivez. j’ai eu tant d’occasions d’avoir des commentaires de médecins de la vraie vie me dire des choses comme vous écrivez (l’avantage de l’âge), mais j’entends tellement pas de commentaires comme ceux là sur les bancs de la faculté (médecine générale ouhhhhh).
Avoir l’avantage d’appréhender ces deux mondes parallèles et apprendre le plus possible avec cette double vision, c’est génial.
Je vous lis avec plaisir et je vais grandir ma future médecine avec vous et vos billets ! merci pour cette aide précieuse qu’on apprend pas à l’ECN …
Mathilde
7 février, 2017 à 13 h 14 min
Excellent!!