L’amor y a
19 février, 2012
Je sais pas bien pourquoi je suis amoureuse comme ça des Martin.
Ils n’ont rien d’exceptionnel, les Martin, et pourtant à chaque fois que j’arrive au cabinet du Dr Carotte et que je les vois sur le trottoir, j’ai le petit chaud au cœur d’une journée qui commence bien. Faut dire qu’ils m’aiment bien aussi ; ils viennent toujours le vendredi maintenant. Et j’ai bien l’impression qu’ils s’illuminent un peu quand j’arrive.
Lui me fait un gros clin d’œil appuyé, elle sourit timidement en faisant un petit hochement de tête avec les yeux d’un gamin devant une boîte de cookies.
D’ailleurs avec le temps, j’ai développé une alarme à Martin. Sur la route du cabinet, quand je me dis « Tiens, ça fait longtemps que j’ai pas vu les Martin » , ça ne loupe pas, ils sont là. Métronome réglé sur trois mois.
Il ressemble à Obélix, elle ressemble à Bonemine après quinze ans de régime.
Il devient doucement frontal avec le temps. La deuxième ou troisième fois, alors qu’ils étaient venus un jeudi et que d’habitude c’est pas moi le jeudi, en me voyant ouvrir la porte il avait beuglé dans la salle d’attente « OOOH ! MAIS C’EST LEUH PETIT DOCTEUR AUJOURD’HUI !! ».
Ça m’aurait énervée d’à peu près n’importe qui, ça m’avait touchée dans sa bouche.
Ils viennent tous les trois mois, pour Monsieur. Madame pourrait allègrement venir tous les six, mais j’avais bien vu que ça l’avait contrariée quand je l’avais proposé. Va pour trois mois.
On commence par Monsieur, toujours. Je me fais rapidement une idée de l’ordonnance, en fonction de si je l’entends siffler de derrière mon bureau ou non. On passe dans la salle d’examen, il fait une blague ou deux, parfois à base de « Ah, si j’avais vingt ans de moins ! » (trente, tu seras gentil…), je l’examine, on discute, il refait une blague ou deux, il se rhabille pendant que je renouvelle son ordonnance devant Madame dans un silence concentré.
Il est gigantesque, sensiblement aussi large que haut, il est diabétique hypertendu BPCO, il a une voix de basse même si j’aurais préféré dire « de baryton » parce que le mot est super plus joli, et l’autre jour, alors que je le croisais dans la rue sur le chemin du cabinet, on a échangé deux mots, il a fait un bisou sur sa main et il a posé sa main sur ma joue.
De plus en plus frontal, mais je l’aime de plus en plus.
Ensuite, je m’occupe de Madame. Elle tremble de plus en plus, mais ça ne la gêne pas et ça n’inquiète pas le neurologue.
Elle a toujours 18 de tension, je la fais toujours se reposer 5 minutes, et elle a toujours 17 après.
Je mens, je lui dis qu’elle a 15, parce qu’on sait bien toutes les deux qu’elle a 13/7 chez elle.
« Je suis émotive, hein ! » , qu’elle me dit, à chaque fois.
« Bin forcément, vous venez de me parler de votre fils… » , que je lui réponds, à chaque fois.
Elle est contrariée, avec son fils. Toujours, pour trois fois rien. Il a pas appelé, ou il a pas rappelé. Elle m’en parle à voix basse tous les trois mois.
Et puis elle s’inquiète pour Monsieur. À voix encore plus basse.
Il ne peut plus l’emmener danser depuis quelques années déjà, elle qui aimait tellement ça. Elle se fait du souci pour lui.
Je retourne faire son ordonnance à elle pendant qu’elle essaie péniblement de se reposer pour faire baisser sa tension d’un ou deux points.
« Elle s’inquiète pour moi » , qu’il me dit à voix basse.
Faut que je me méfie, à trop les aimer. C’est le seul de mes diabétiques pour lequel j’ai oublié le contrôle bio pendant quasi dix mois. Dix mois sans hémoglobine glyquée. L’autre jour, je me suis rendu compte en remplissant un dossier administratif que je ne savais même pas s’il fumait. Un patient BPCO, que je vois tous les trois mois. Aucune putain d’idée de s’il fumait.
Par contre, je sais qu’ils ont marié leur fille en Normandie en mars, et je connais par cœur ses mains rugueuses.
Ce n’est pas bien, un jour je passerai à côté de quelque chose, fatalement, à bien les aimer comme ça.
Ils sont rentrés dans le cabinet côte à côte.
Jamais vus.
Indiens, ou Pakistanais, ou un truc du genre.
Elle m’a fait le grand sourire des femmes qui ne parlent pas un mot de français.
(Je suis pas dieu capable de vous expliquer pourquoi, mais le sourire « Je-fais-style-genre-je-parle-pas-français-mais-t-inquiète-pas-que-je-comprends-tout » et le sourire « Je-pigne-VRAIMENT-pas-un-mot » sont vraiment très distinctement reconnaissables.)
Il a pointé son ventre du doigt. Il a dit : « Elle bébé, et… Bébé. Nous pas vouloir. Pas pouvoir Bébé. »
Encore une consultation facile.
Ils sont arrivés avec 12 minutes de retard, parce qu’ils sont très occupés, et qu’à chaque fois on attend. Madame avait rendez-vous seule, mais elle vient avec Monsieur puisque ce sera rapide, et qu’il n’y a que des ordonnances à faire, et qu’ils vont me dire quoi.
Monsieur a juste besoin de faire « un bilan des cinquante ans ». Madame se tient à côté, raide comme la robe austère de la justice sous laquelle je vous raconte pas © . Dans le bilan, Monsieur voudrait aussi le test de la prostate, là.
Du coup, j’essaie d’expliquer que ce n’est pas si simple. À mesure de mon discours, que je tiens en regardant Monsieur bien dans les yeux, je sens Madame dans le coin gauche de mon champ visuel se durcir encore, comme si c’était Dieu possible.
La commissure de sa bouche se met à trembler de plus en plus perceptiblement.
J’accroche tout ce que j’ai d’ancres dans les yeux de Monsieur.
Erreur de débutante, aggravée sans doute par mon historique avec Madame, avec qui les consultations se passent toujours super mal.
Madame explose au milieu d’une de mes phrases. Parce que pardon, mais elle travaille au ministère, et si ce que je raconte avait un tant soit peu de bien fondé elle en aurait entendu parler quand même. Et c’est bien la première fois qu’elle entend « une chose pareille », et on se demande quel genre de médecin je suis, et que c’est criminel, de ne pas vouloir dépister un cancer à quelqu’un.
Je laisse l’orage passer en silence, j’attends qu’elle ait fini, j’ouvre la bouche enfin et je dis que la rombière, elle va la mettre en sourdine trois minutes et décaniller de mon cabinet, ou alors curer la prostate de son mari elle-même à la main puisqu’elle est si maligne.
Dans ma tête.
Dans ma bouche, telle le couard roseau, je propose des liens, un peu de lecture, qu’on est pas aux pièces et qu’on pourra en reparler la prochaine fois.
J’ai revu monsieur seul, un bon dix mois plus tard.
Il n’a pas fait le reste du bilan, pis il a paumé l’ordonnance, et d’ailleurs de toute façon dix mois plus tard elle est plus valable.
Je relance la question des PSA.
« Ah, oui, j’ai lu les trucs que vous m’aviez donnés… C’était intéressant, hein, c’est vrai que ça donne à réfléchir. »
Quelques secondes de silence, il ajoute « Moi je suis d’accord avec vous… »
Quelques secondes de silence, ses yeux partent en haut à droite, il examine un truc intérieurement et il souffle :
« Bah, faites-les moi pour Madame… »
Ils ont un accent espagnol à couper au couteau. Deux vaches espagnoles, mais des toutes petites vaches.
Des petites vaches mignonnes de 85 ans.
Ils viennent toujours à deux, même quand c’est seulement pour un.
Cette fois, c’est pour les deux. Ils vont bien, c’est juste pour remettre les médicaments, là.
On fera semblant d’oublier son cancer en veille cette consultation encore.
Il entre dans le cabinet en brinquebillant, la tête à hauteur des épaules et le menton sur le sternum, à cause de son dos qui se gondole. Elle le talonne. Ils sourient.
Lui il a un peu mal aux mains, il s’y est fait, mais quand même ça bloque et ça rouille le matin. Il a un peu de mal à écrire, même s’il écrit moins qu’avant. De toute façon c’est elle qui fait les chèques, il dit en se marrant et en lui jetant un œil en coin.
Pendant que je pose les questions d’usage à Madame, je le vois qui fixe quelque chose derrière moi.
Je me retourne, je regarde le tableau du Dr Carotte accroché derrière moi, je le regarde.
Son œil s’allume. « Non, mais… Je me suis toujours demandé, mais… Qu’est ce que C’EST que ça ? » Il se marre tout ce qu’il peut à l’intérieur. Il essaie faire sérieux, il essaie très fort de préparer une blague pince-sans-rire, mais sa malice diffuse de la lumière par tous les pores de sa peau. N’est pas anglais qui veut, et lui est décidément franchement espagnol.
« Non mais c’est un tableau ça ? C’est quoi, vraiment ? »
Il se marre comme un gamin.
Il fait semblant d’engueuler Madame qui ne retrouve pas la carte vitale, il peste, il fait mine, elle fait semblant d’être contrite et elle se marre avec lui.
Dans la salle d’examen, je revois son œil qui s’allume devant l’autre tableau du Dr Carotte.
Il me voit qui le vois, il sait que je sais qu’il prépare une blague, il ricane doucement et puis il dit « Non mais quand même, le Dr Carotte… Il a mal goût, hein ! »
J’éclate de rire. Je le fais répéter deux fois, juste pour savourer de l’entendre répéter.
Je repense à notre première rencontre, quand je l’avais trouvé odieux.
Agressif, inarrêtable, remonté contre la terre entière, disant tout le mal du monde du Docteur Carotte, des médecins du monde entier, et dans la foulée de moi qu’il rencontrait pour la première fois, exigeant des réponses, ne les écoutant pas. Une boule de foudre débaroulée en trombe dans le cabinet, antipathique au possible.
Madame était méchamment malade.
Ils viennent à deux. Trentenaires. Le rendez-vous est pour lui.
Je l’avais déjà vu quelques semaines auparavant pour une gêne au pénis, un truc qui le chatouillait un peu sur le gland, et comme elle avait eu des condylomes peu de temps avant, il s’inquiétait.
Il n’y avait rien à l’époque, un pénis parfait. J’avais expliqué que les condylomes, ça va ça vient, ça peut revenir d’une infection ancienne, comme l’herpès, que ça ne voulait rien dire.
Il s’inquiétait aussi d’avoir pu choper le VIH, parce qu’à quelques reprises ils avaient fait l’amour sans préservatif.
Ils avaient fait des tests récemment tous les deux, négatifs tous les deux. J’ai mis un moment à piger le sujet de son inquiétude. Il pensait que le VIH, ça s’attrapait comme un gamin : au hasard, comme ça, en faisant l’amour sans protection. Génération spontanée de VIH. Il ne savait pas qu’il fallait que le partenaire soit séropositif pour transmettre l’infection. Il avait été vachement rassuré.
Bref, entre-temps, un truc a poussé, là où ça le démangeait quelques semaines avant.
On passe tous les deux dans la salle d’examen, je jette un coup d’œil, et oui, y a pas à tortiller du cul, c’est un condylome.
Je suis encore penchée entre ses cuisses qu’il se met à beugler au-dessus de ma tête :
« AH ! TU VOIS ! T’ENTENDS ? »
La réponse hurlée parvient de la salle d’à côté : « BIN OUAIS, J’AI ENTENDU ! PARDOOON, J’T’AI DIT ! »
Ils sortent main dans la main pendant qu’elle lui explique à l’oreille comment on met l’Aldara.
J’aimais bien cette fille. Vingt-trois ans, fraîche comme la rosée, souriante, toujours polie, toujours contente.
Elle s’était assise devant moi, je l’avais reconnue (Je l’aime bien, elle) sans la reconnaître (Je sais plus son nom ni pourquoi elle était venue la dernière fois).
Elle m’avait déposé un test de grossesse sur le bureau avec un sourire radieux.
« Ça y est ! »
J’avais jeté un œil sur le dossier, la consultation précédente, une vague histoire de sinusite.
Quand elles me disent qu’elles sont en essai-bébé, la plupart du temps on en discute à mort, j’écris plein de trucs dans le dossier, je prescris de la Spéciafoldine, des prises de sang, tout ça.
Là, rien, une sinusite.
Je m’étais dit que sans doute, j’avais dû poser la question au moment de la prescription d’AINS, qu’elle avait dû répondre un truc elliptique genre « Pas encore » que je n’avais pas interprété aussi fermement qu’il avait été dit.
Bref, ça se finit par une première consultation de grossesse, avec plein de conseils et de paroles et de sourires.
Et puis quelques semaines après j’ai reçu ce type que je détestais. Un type que je détestais depuis longtemps. Sans raison valable en dehors de mon alarme-à-moi-que-j’ai. Vaguement chiant et hypocondriaque, mais j’ai plein de patients chiants et hypocondriaques que j’adore. Lui, il me faisait du froid dans le bide sans explication valable. Winter is coming.
Il me raconte que sa copine est enceinte, qu’elle ne se rend pas compte, qu’elle est trop jeune, qu’ils ne sont pas ensemble depuis assez longtemps, qu’elle ne veut pas avorter parce qu’elle a peur que ça la rende stérile à ce qu’elle dit, et il me demande les arguments médicaux qu’il pourrait lui opposer, ce qu’il pourrait lui dire pour qu’elle comprenne qu’elle peut avorter sans crainte de conséquences physiques.
Alors oui, forcément, vous vous avez déjà tout compris, alors que pour moi à l’époque ils n’étaient pas encore dans le même paragraphe d’une même histoire. J’ai dû prendre le temps de relier les deux personnes et les deux consultations dans ma tête. Ça m’a un peu secouée quand j’ai fait le lien.
La consultation d’homme-qu-on-déteste qui demande d’un point de vue médico-médical les arguments anti-crainte-de-l-IVG à donner à la fille-au-sourire-radieux de la semaine dernière dont on vient de se rendre compte qu’elle était en couple avec lui, laissez-moi vous dire que ça a été un vrai bonheur.
J’ai revu la fille la semaine d’après, en larmes.
La semaine suivante, et la semaine suivante, et les semaines d’après.
Et je vous passe les détails, je vous passe le sordide, les choses qu’il lui a dites juste avant et juste après l’avortement. Un pervers comme dans les livres.
Avec cette nuance près que je n’avais que sa version pour elle. Et, aussi, c’est vrai, mon alarme dès les premiers jours contre lui.
Je l’ai revue aussi 15 mois après. Avec exactement la même histoire, une IVG en plus, et la prochaine, peut-être, en préparation.
Autant la première fois j’avais tenu. J’étais restée derrière ma blouse, j’avais mis tout ce que j’avais de stéthoscope entre nous pour dire « Et, vous me dites que vous hésitez parfois à le quitter… Quelles seraient les raisons de rester ? … RIEN ? OH TIENS DONC HUM HUM HUM…. »
Cette fois-là j’ai craqué. J’ai entendu ma bouche dire « Non mais là faut PARTIR hein… »
Je crois qu’elle est partie. Je ne sais pas.
J’ai toujours la frousse de le revoir lui, pour un rhume ou une sinusite.
Je ne pense pas pouvoir être encore son médecin à lui, et je ne pense pas pouvoir lui dire que je ne peux pas sans rompre le secret médical que j’ai vis-à-vis d’elle.
On les tient à domicile depuis une dizaine d’années.
Elle a un Alzheimer grave, il s’occupe d’elle tout ce qu’il peut et on essaie tous de ne pas voir qu’il débute le sien lui aussi.
Il m’appelle régulièrement, tous les vendredis, en criant « C’EST RAYMOND ! »
Il s’offusque tous les vendredis que le Docteur Carotte ne soit pas là, il s’indigne tous les vendredis à seize heures trente que je ne puisse pas faire une visite à domicile là maintenant tout de suite parce que bientôt faudrait choisir quand on tombe malade, il m’explique tous les vendredis que là sa femme ça va plus du tout, et il raccroche tous les vendredis en disant « Bon, vous direz à Carotte que Raymond a appelé ! »
J’ai fini par réussir à les voir en vrai, à l’occasion de quelques visites programmables.
Il appelle toujours en urgence, et quand j’arrive, il ne sait plus du tout qui je suis, il est surpris de me voir là, et il ne sait plus du tout pourquoi il a appelé.
Elle, elle est toujours souriante, elle est toujours contente de me voir, elle ne sait plus trop pourquoi mais elle sait qu’elle m’aime bien.
Elle a cet humour des Alzheimers que j’adore, cette façon de faire une pirouette pour masquer l’oubli.
Le même humour que Monsieur Desfosses. L’année dernière, je l’ai reçu en consultation pour la troisième ou quatrième fois. J’avais mon T.Shirt bizarre noir, avec des manches longues, coupées au premier quart du bras, en haut, avec des épingles à nourrice qui relient le haut de la manche avec les trois quarts restants, sur un demi-centimètre de peau apparente. Je lui ai demandé s’il se souvenait de moi, je lui ai dit qu’on s’était déjà vus il y a quelques mois. Son regard s’est perdu un instant, puis il a pointé le haut de mon bras de l’index et il a dit : « En tout cas, vous avez bien grandi depuis la fois dernière ! »
Voilà, cet humour-là.
Bref, Raymond et sa femme, ils ne savaient encore plus pourquoi j’étais là.
La fois d’avant, elle se grattait, alors il lui avait mis des crèmes, mais elle se grattait encore. J’avais regardé la table basse, où étaient alignées les crèmes. Dexeryl, Locapred, Ketoderm, Huile de lavande, Amycor, Vaseline, Vinaigre balsamique.
Je jure que je n’invente rien. Il s’étonnait que ça gratte encore.
Bref, cette fois-là, j’y vais, en urgence. Ils m’accueillent d’un œil rond, ils n’attendaient personne.
Je demande ce qui ne va pas à Madame qui trottine depuis la salle de bains pour nous rejoindre au salon.
Elle se tait quelques secondes, empoigne son pantalon deux fois trop grand à la taille, et dit : « Ce qui ne va pas… Ce qui ne va pas… Bin mon pantalon, vous voyez bien. »
Je me marre. Elle se marre, contente que sa blague ait réussi. Monsieur finit par se marrer un peu aussi, mais il continue à avoir l’air inquiet.
Je reviendrai la semaine prochaine, pour voir.
Il est portugais, il est français.
Lui est bloqué à domicile, lui va plutôt bien.
Ils ont 65 et 68 ans.
Il vient me chercher au cabinet les ordonnances pour lui.
Il arrive difficilement à marcher, plus du tout à bander, ils supportent courageusement tous les deux.
Je me dis que ça n’a pas dû être facile pour eux il y a trente ans.
Elle rentre dans le bureau d’un pas lent et mesuré, dans sa robe bleu marine avec des gros boutons dorés.
Elle me serre la main, me sourit, elle s’assied face à moi.
Elle sort sa petite pochette qu’elle ouvre en deux. Dans la poche du bas, sa dernière ordonnance. Dans la poche du haut, séparée en deux, sa carte vitale et sa dernière prise de sang. Elles sont rudement bien pensées, ces pochettes.
Elle vient juste pour son renouvellement.
J’ouvre son dossier. Dernière consultation il y a trois mois. Un mot, il y a un mois : « Courrier : mari décédé (décomp cardiaque et pneumopathie d’inhalation) »
Je me bénis un peu intérieurement de faire ma maniaque des courriers et des dossiers tous les samedis.
Je prends des nouvelles doucement.
Elle va bien.
« Il faut bien faire aller, vous savez. »
Elle dort, elle mange, ses enfants sont présents.
Je demande combien de temps ils ont été mariés. Elle me dit qu’elle est contente que je pose la question. Elle souffle « Soixante-deux ans » avec un petit sourire fier.
Ils viennent à deux. Ils sont jeunes, il est noir, elle est blanche, ils sont magnifiques.
On dirait une pub Benetton, mâtinée de matinées Ricoré.
Elle est tombée dans l’escalier et elle a mal aux côtes.
Je l’examine, sous les yeux attentifs de Monsieur qui nous a suivies dans la salle d’examen.
Je raconte toujours que l’œil du médecin, ahahah, hyper professionnel, aucun sous-entendu, jamais, rien à voir, aucun lien entre les deux côtés de la barrière.
Elle, je m’en souviens comme une des deux fois dans ma vie où j’ai été troublée. Malgré moi, un machin non professionnel qui a surgi pendant que je l’examinais. Deux fois dans ma vie, hein.
Elle était vraiment, vraiment belle. Un corps et un ventre parfait, à rendre jalouse n’importe qui.
Il était vraiment beau, et ils étaient amoureux que ça transpire de partout et que ça t’emplit ton cabinet.
J’ai posé quelques questions, pour comprendre un peu comment elle était tombée, si ça avait cogné devant ou derrière, tout ça. Elle a rougi furtivement, elle a lancé un regard en coin à son amoureux.
Elle a dit quelque chose à voix basse à base de qu’y fallait me le dire, que c’était pas grave.
Il a acquiescé, doucement et sérieusement, qu’il valait mieux le dire. Il a regardé ses pieds.
Elle m’a dit en chuchotant qu’ils avaient fait l’amour trop fort et qu’elle s’était fait mal.
Il avait visiblement envie de mourir, d’avoir cassé son amoureuse.
Eux aussi, ils viennent en couple, à chaque fois, en se rythmant sur celui qui doit venir le plus souvent.
Je ne sais plus bien pourquoi, mais à elle, on lui fait des MMS régulièrement.
Pas « souvent », hein, mais régulièrement. Mettons une fois par an.
À leur demande à eux deux, je crois.
Et je le vois bien, qu’il lui a fait répéter, le matin même.
Quand elle ne sait plus, elle se tourne vers lui d’un quart, discrètement.
Il fait bouger ses lèvres, discrètement. Il lui souffle.
Ils trichent, main dans la main.
Je vois bien qu’ils trichent, et je lui mets à elle le score qu’ils ont obtenu à deux.
Sans remords, parce que c’est le score qui me semble le plus vrai.
19 février, 2012 à 2 h 42 min
merci, beau témoignage. j’ai l’impression de revivre beaucoup de mes remplacements.
19 février, 2012 à 2 h 58 min
Dibs !
Il est long, il est bon ton article !
Toutes ces petites histoires sont toutes autant de raisons d’aimer notre métier, et a fortiori la médecine générale. Etre au plus près de l’intimité des gens, essayer de les aider, comme on peut.
L’histoire de la jeune femme enceinte et de son ami est celle qui me marque le plus. Ta situation n’était vraiment pas facile, être tenue par l’éthique et le secret médical alors que la morale et les sentiments te tirent dans l’autre sens…
Merci pour ces petits morceaux de vie ! :-)
19 février, 2012 à 3 h 05 min
J’suis pas fleur bleu d’habitude, mais pas loin après t’avoir lu. Très touchant.
Merci :)
19 février, 2012 à 3 h 34 min
Très belles tranches de vie, de derrière le stéthoscope. Merci.
19 février, 2012 à 4 h 39 min
« Winter is coming », la référence qui rend jaloux de ne pas vous avoir comme médecin traitant…
19 février, 2012 à 8 h 31 min
Quelles touchantes « brèves de vie » :)
Par contre, je suis restée atterrée en lisant ceci :
« J’ai mis un moment à piger le sujet de son inquiétude. Il pensait que le VIH, ça s’attrapait comme un gamin : au hasard, comme ça, en faisant l’amour sans protection. Génération spontanée de VIH. Il ne savait pas qu’il fallait que le partenaire soit séropositif pour transmettre l’infection. »
Non mais sérieusement ?! O.O
Mais il s’est jamais demandé comment faisaient les gens qui désirent avoir des enfants ?? Il pensait vraiment que tout couple avec un projet parental risque sa peau ??!!
Ah ouais, y’a un gros souci : soit avec le monsieur, soit avec le manque de campagnes d’info sur le SIDA. Et sur comment on fait les bébés…
(et puis, rien à voir ^^ : très émue par le petit paragraphe sur le vieux couple de gays portugais :) Effectivement, ça n’a vraiment pas du être facile pour eux y’a 30 ou 40 ans de ça :/)
19 février, 2012 à 8 h 54 min
Merci de faire percevoir à tous, grâce à ton talent, ce que devrait être la médecine générale. Pas les urgences à 4h du mat, pas les gastro-rhinos, pas les arrêts de travail et certifalacons, mais la prise en charge dans le temps et dans leur globalité de patients dans leur environnement.
Tes billets sont plus efficaces pour faire comprendre notre métiers que toutes les actions syndicales depuis vingt ans.
Bisous.
19 février, 2012 à 9 h 13 min
ça fait du bien de lire tout ça au p’tit déj’
19 février, 2012 à 9 h 14 min
Vraiment magnifique.
Je vois mes patients pareil, comme j’aimerai savoir les raconter pareil, juste pour le plaisir que ça procure.
19 février, 2012 à 9 h 17 min
Merci beaucoup, très touchant.
Même en médecine l’amour a sa place, sans ça, tout perd son sens.
19 février, 2012 à 9 h 20 min
C’est bon de lire cela dès le matin ! Ton texte est une tres belle declaration d’amour à ton métier en plus de ces patients. Merci….
19 février, 2012 à 9 h 33 min
On serait’y pas mûre pour l’installation ?!
C’est ce qui achangé avec mon installation (car je ne faisais pas de rempla régulier ), des histoires de profondes affections (pas synonymes de pathologie hein, dans l’autre registre) sans qu’on comprenne bien pourquoi, et des gens qui ne s’imaginent pas qu’on souffre rien qu’a voir leur nom sur la liste.
Merci pour le MG ! Et bonne continuation
19 février, 2012 à 9 h 44 min
Suis juste émue, vraiment.
19 février, 2012 à 10 h 28 min
Piou! A chaque fois que je lis un de vos articles, je ressens la même chose: je suis en dcem4 en ce moment, à trois mois des ecn. Je me débrouille plutôt bien et je veux devenir généraliste. Par vocation, oui parce qu’avec ce concours à la con et surtout à cause des cons qui le passent, on est obligé de répéter que non, si je veux devenir généraliste ce n’est pas parce que je pense ne » pas pouvoir avoir de spécialité » et que non non plus, ce n’est pas du gachis de voir quelqu’un reussir et choisir cette voie… Mais défois ils arrivent presque à me faire réfléchir avec leurs conneries. Ben ces fois là, t’es là pour me rappeller à quel point ce métier est beau et à quel point c’est lui que je veux faire! Merci Jaddo!
19 février, 2012 à 10 h 50 min
Je suis généraliste, j’ ai arrété les remplacements il y 1 an et je suis maintant à l’hopital.
Et tout a coups en lisant ton post, ils me reviennent en tete tous ces visages de ces « petits patients » qu’on est content de revoir, ou on a le sourire rien qu’a voir leur nom sur l’agenda de la journée, ou l’ on finit la journée en se disant qu’on est content d’être médecin.
Et oui, ça me manque un peu.
Tres emouvant, surtout le MMS partagé !
Merci Jaddo.
19 février, 2012 à 10 h 56 min
Très jolies tranches de consultation! Je veux être malade, moi aussi! Ouiiin!
19 février, 2012 à 11 h 03 min
J’aimerais bien avoir un doc comme Jaddo. Moi aussi j’ai 18 chez le docteur et 12/8 chez moi. Bon dimanche (et merci).
19 février, 2012 à 11 h 19 min
Ça serait gentil de penser aux personnes un peu sensibles et de ne pas les faire pleurer dès le dimanche matin.
Mais bon, merci quand même pour ce très joli texte.
19 février, 2012 à 11 h 30 min
J’ai pas de médecin traitant. aucun médecin traitant par ici n’a de « place » pour de nouveaux patients. bref : I want you, I want you,
I want you so bad,
Honey, I want you.
( je serai gentille )
19 février, 2012 à 11 h 37 min
Merci Jaddo pour ce ptit dej qui vient me rassurer sur l’amour que je porte à notre exercice…j’avoue, j’en avais besoin après une semaine de remplacement dans un cabinet que je connais pas à entendre que des « je me suis vidé toute la nuit » ou des « j’ai un rhume et je commence à tousser, je viens avant parce que moi si on prend pas à temps ça tombe sur les bronches!! »…les épidémies ça passe! Et ce métier on l’aime! Merci d’arriver si bien à mettre des mots sur ce qu’on ressent tous!
19 février, 2012 à 11 h 55 min
Très touchant, émouvant, ca fait avoir des petites larmes aux coins des yeux!
Les consultations, commes des mines sombres dans lesquelles parfois, par chance existe une pierre assez forte et brillante pour protéger nos patients…
19 février, 2012 à 12 h 25 min
A propos des Martin, pour ne pas s’endormir dans la relation, prendre un interne en stage (ou un remplaçant comme Jaddo)
Association pour la promotion du stage chez un praticien qui a vraiment quelque chose à apprendre à l’interne en DES de médecine générale victime de RSCAphobie.
19 février, 2012 à 12 h 35 min
Ca m’étonne que personne ne l’ait encore dit, mais j’ai un gros serrement de coeur sur la pauvre fille enceinte. Et une furieuse envie d’aller castrer son mec.
19 février, 2012 à 12 h 35 min
Ouch! le dernier paragraphe m’a serrée la gorge :’)
19 février, 2012 à 14 h 16 min
Juste un petit bonjour pour dire que ça fait du bien d’avoir de la lecture, et pour remercier aussi, parce que demander « Tu connais/aimes Jaddo ? », entre carabins, c’est comme demander un mot de passe, et la réponse (positive) permet d’établir une complicité immédiate, c’est un moyen de se dire « Moi aussi, j’ai choisi médecine pour les gens, pas pour l’argent, moi aussi j’ai envie de pratiquer mon métier dans sa globalité et pas de devenir un simple tehcnicien. » Evidemment, ça marche aussi avec d’autres noms, comme Martin Winckler et cie. En tout cas, bravo pour le fond et la forme !
19 février, 2012 à 14 h 27 min
Ces portraits, pris individuellement, n’ont rien d’intéressant. Parce que finalement on s’en fou, des consultations d’un médecin. Mais on parle de Jaddo. Mais les portraits sont pas présentés individuellement.
Et moi, j’ai les yeux humides d’avoir lu tout ça, parce que touché de voir transpirer dans vos lignes tant d’humanité. Pas seulement l’humanité dont vous faites preuve, mais celle que vous décrivez chez vos patients. Avec leurs habitudes de vie, leur mimiques, leurs réflexes, leurs défauts.
C’est beau, d’avoir un tel don, comme ça, que de pouvoir, par de simples mots, des simples phrases, sans tournure alambiquée ou effet de style très recherché, avec juste l’humour qu’il faut, d’être capable de décrire si bien ce que c’est qu’être humain. Malade.
19 février, 2012 à 14 h 54 min
Pfff…. J’ai envie de pleurer là un p’tit peu…
Merci ma belle pour ce billet!
Vais r’tourner à ma garde tiens…
19 février, 2012 à 15 h 23 min
on sent bien tous intuitivement que tu es monté d’un cran tout d’un coup avec ce texte, et que la lenteur bonifie ton écriture; toujours chapeau bas, mais on perçoit là ce petit plus fait de recul, de retenue, d’économie, bref d’élégance qui est l’apanage et la marque du vrai talent;
Alors oui, décidément tu es mûre pour t’installer !
( mais on le savait déjà …)
tu es surtout mûre pour écrire.
19 février, 2012 à 15 h 37 min
Coucou Montreuse
Merci pour tes textes, qui me rappellent tellement ce que je vis ou que j’ai vécu aussi dans mon cabinet. Un détail : tu n’as aucune raison à donner pour dire à un patient que tu ne veux plus être son médecin. Lorsque j’ai eu un problème du même genre que toi, j’ai vérifié. Finalement, quand je l’ai vu dans la salle d’attente, je lui ai demandé de venir « entre deux », puis je lui ai dit que je regrettais, mais que je lui demandais de rechercher un autre médecin à qui, bien sûr, je transmettrai une copie de son dossier. Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai dit que les patients avaient le droit que choisir leur médecin, et qu’en contrepartie, les médecins avaient aussi le droit de choisir leurs patients. Sauf en cas d’urgence vraie, bien sûr. Je n’ai donné aucune autre raison. En vrai, je ne supportais plus de soigner la femme battue et le mari violent qui faisait semblant d’être « un bon mari » et de la plaindre… Amicalement. Jean
19 février, 2012 à 15 h 40 min
A propos, Montreuse, si tu étais tentée de t’installer en médecine générale, il y a une jolie place dans un groupe à Albi (chez moi)…
J’espère que tu peux voir mon adresse mail ! Sinon en voici une autre : dr.j.doubovetzky@wanadoo.fr
19 février, 2012 à 16 h 35 min
@batoulatepu Dit
Tu peux y aller en toute confiance, c’est vraiment ça ce métier même si cet aspect là non plus n’est pas toujours facile à vivre.
Par contre le talent de l’écrire (et même celui de le vivre) n’est pas délivré avec ton DES de médecine générale… bonne chance !!!
@ cardio de Brousse
quel rapport fais tu entre le fait que le diamant brut de l’écriture de la petite externe du service de radio Kafkaien soit clairement en train de sortir de sa gangue et le fait de conseiller à Jaddo de s’installer ???
@ Jaddo
Puisqu’il semble qu’on doive te donner des conseils ici ?!? Permets moi d’y aller du mien…
Surtout ne t’installe pas ou alors à mi-temps !!
garde du temps pour écrire parce que tu es certainement un très bon MG mais tu es aussi en train de devenir à l’évidence un écrivain que cela te plaise/fasse-rougir/flatte/dérange…. ou non.
Tout à fait d’accord avec « mon cher confrère » CdB pour dire que tu as franchi un nouveau palier avec ce texte dont la lecture me laisse encore ému et admiratif.
19 février, 2012 à 17 h 50 min
Après avoir passé 3 heures à mendier la présence d’un médecin faisant un examen de moins de 30 secondes avant de demander des radios, puis à présenter le même patient à un médecin faisant un examen de 30 minutes ne souhaite aucune radio, je me dis que, décidement, entre le public et les médecins, ça fluctue tellement qu’il est difficile de tirer des conclusions universelles.
19 février, 2012 à 18 h 19 min
Toujours aussi agréable mais aussi « rassurant » de voir que l’on vit tous la même chose … étant jeune généraliste également, je me retrouve totalement dans tout cela…
Merci! Cette lecture devrait compter comme une FMC ;-)
19 février, 2012 à 18 h 34 min
merci.
19 février, 2012 à 19 h 24 min
Lire du Jaddo c’est bon comme de lire du Pennac.
19 février, 2012 à 19 h 56 min
:-)
19 février, 2012 à 20 h 32 min
Pfiouuu…Entre rire et larmes, que d’émotions dans ce billet, vraiment superbe.
Merci de ce que tu nous partages, vraiment.
Et merci pour eux de savoir capter ces petits instants d’eux-mêmes.
19 février, 2012 à 20 h 39 min
Jaddo, je ne connais ton blog que depuis quelques mois, et c’est la 1e fois que je poste un commentaire. J’aurai aimé te connaître il y a 3 ans. A l’époque, je faisais mon stage prat, 1e pas dans un cabinet de MG après 10 mois d’arrêt bébé. Entre un MG qui recevait 2 VM par jour (et qui leur tapait la bise…), et une autre qui prescrivait du Mediator et du Prozac à ses patientes pour les faire maigrir (le Prozac j’ai jamais compris)… Comme tu peux l’imaginer j’étais pas aux anges, et surtout je me suis dit pendant qq mois que jamais je ne pourrais faire ce métier. 3 ans plus tard, après un SASPAS avec des Maîtres de stage plus, comment dire… valables? et qq rempla, les choses ont changé, je suis installée en collaboration et j’aime mon métier. Je pense que je m’en serai rendu compte plus tôt si j’avais pu lire ton blog il y a 3 ans en rentrant de mon stage prat… En tout cas continue surtout, c’est long d’attendre entre chaque billet, mais vue la qualité, ça vaut le coup! Ca me fait du bien…
19 février, 2012 à 22 h 34 min
C’est merveilleusement bien écrit. C’est beau. C’est touchant. Ça prend aux tripes.
C’est un putain de beau métier que l’on fait là, hein.
Merci de nous le rappeler si bien.
Respect, ma chère Jaddo.
Et merci.
19 février, 2012 à 22 h 45 min
C’est très touchant, et joliment tourné. Merci de partager ça avec nous :)
19 février, 2012 à 23 h 46 min
Je vous lis depuis un moment, et je tenais à vous dire que chacun de vos articles est un petit moment de grâce. Il y a tant de tendresse dans votre écriture, j’en ai chaque fois les larmes aux yeux.
Merci.
20 février, 2012 à 0 h 17 min
Je pense que tous les MG ont ces tranches de consultations dès qu’il ouvrent la porte pour faire entrer les malades. Ils deviennent pour eux un peu comme un familier.
Dire que Jaddo a du talent d’écrivain aujourd’hui n’a rien de sensationnel puisqu’il y a longtemps qu’elle nous régale de ce talent n’est-ce pas?
Je pense qu’elle peut s’installer et aussi écrire car il est bien évident que c’est une passion qui transpire par tous ses pores. Je pense qu’on peut mener de front deux passions voir plus non?
20 février, 2012 à 6 h 14 min
C’était très beau. Merci !
Et pour faire suite à @Maitre Capello, moi je trouve ça même mieux que du Pennac… Peut-être aussi parce que ce sont des vraies tranches de vie !
20 février, 2012 à 9 h 40 min
Desproges, Game of Thrones :)
Merci pour ce joli texte.
20 février, 2012 à 9 h 49 min
pourquoi faudrait-il à tout prix s’installer? Ce débat m’interpelle… Jaddo est « installée » dans ses 2 cabinets, càd qu’elle y a ses marques, « ses » patients, ses habitudes… Corrige moi si je me trompe ;) je ne crois pas qu’un peu de compta en plus ou une association administrative change cette relation médecin patient… cela m’inquiétait un peu en novembre, quand j’ai commencé mes remplas, de n’être « que » la remplaçante anonyme, et finalement je suis « La » remplaçante… C’est un statut différent, mais pas moindre… Voilà voilà… et effectivement un bon point pour winter comes!
20 février, 2012 à 10 h 26 min
@ Bruno, Léonie ( coucou ! ) et aux autres :
ayant le tact et la légéreté d’un Ours pas dressé du tout, c’était juste une formule comme ça pour illustrer le possible dilemne pour la dresseuse du choix entre l’exercice à temps plein d’un métier qui bien que » passionnant et tellement enrichissant » n’en est pas moins chronophage et répétitif et l’envol vers une autre direction non moins » enrichissante et passionnante » qu’est l’écriture, pour y tenter, comme en escalade, d’ouvrir des voies et des directions nouvelles, hors de l’inspiration médicale.
sinon, vivre deux passions est tout à fait possible; moi-même ne collectionne-je pas les timbres Napoléon III ( période 1870-1871 ) tout en pratiquant le tressage des ceintures fléchées du bas Canada ?
20 février, 2012 à 10 h 30 min
et pour les »passionnés »
http://www.pasbanal.com/Petite-psycho-La-passion-1-_133.php
20 février, 2012 à 18 h 00 min
Très beau billet !
La compilation de toutes ces saynètes donne l’impression que c’est très courant, de consulter en couple… moi, ça ne me serait même pas venu à l’esprit. Du coup, je m’interroge : est-ce que c’est habituel ou anecdotique, les consultations à 2 ?
20 février, 2012 à 18 h 44 min
Encore une fois : de magnifiques « tranches de consult' » comme je les aime !
Sinon, je me permet une réponse à Clot : Ma femme a de gros problème de dos depuis bientôt deux ans (Spondylolisthésis). Elle ne conduit plus et je suis donc avec elle lors de chaque visite médicale (chez son généraliste, chez des spécialistes, au CHU pour les visites au Centre de la Douleur, etc…).
Pour nous les consultations à deux sont donc une habitude un peu forcé…
20 février, 2012 à 19 h 31 min
waouh, merci! ça fait un peu chialer, c’est doux. merci !
20 février, 2012 à 21 h 19 min
Comme d’habitude : du pur, pur Jaddo…
Merci encore.
20 février, 2012 à 21 h 26 min
Comme tu calcules bien (je cause de la dernière histoire, faut bien en choisir une) !
L’humour alzheimer me rappelle celui de l’enfance. L’autre jour, j’ai vu à la télé un petit amoureux de 4 ou 5 ans. Un abruti d’animateur lui demandait ce qu’il aimait, « chez son amoureuse ». Il a dit « j’ai jamais été chez elle ».
20 février, 2012 à 22 h 00 min
Juste pour dire merci Dr Jaddo pour l’infinie gentillesse qui transparaît dans chacune de vos histoires !
PS : rdv le mois prochain pour le prochain message, mais avant ce serait bien aussi ! ;)
21 février, 2012 à 8 h 43 min
Magnifique.
21 février, 2012 à 10 h 49 min
super article pour une saint valentin en retard.
pour le couple mixte (l’avant dernier), je vois peut le mal de partout, mais c’est bien le genre d’excuses bidons pour cacher de la maltraitance non ?
les escaliers, la porte….
mais bon vous êtes mieux placée que nous pour voir ;)
21 février, 2012 à 14 h 56 min
Merci :)
21 février, 2012 à 21 h 12 min
Pour le jeu de mots en lien avec la Moria, j’avais envie d’écrire « Mordorire » mais je ne peux m’y résoudre vu comme ton post m’a touchée.
Peut-être est-ce la longue attente qui l’a précédé qui l’a rendu si savoureux. En tout cas c’est un vrai plaisir de lire tes expériences de jeune médecin. Rassurant aussi quand on s’y retrouve… Bonne continuation
22 février, 2012 à 0 h 46 min
Ben ça valait le temps d’attendre dis moi! Post fleuve, trop bien , où on se dit chouette y en a encore et encore; et toujours autant de plaisir a te lire et a laisser faire l’évocation de tes mots faire leur chemin… Bravo et merci
22 février, 2012 à 1 h 21 min
Je ralicoche toujours un peu quand je viens par ici et que je ne vois pas de nouveau post. Mais invariablement, chaque nouveau billet provoque un raz-de-marée émotionnel. Et celui-ci particulièrement parce que si les pirouettes ont un air de déjà-vu douloureux, tu nous donnes aussi la preuve que vieillir à deux, ce n’est pas impossible. Et ça fait « un petit chaud au coeur »…
Merci.
22 février, 2012 à 1 h 26 min
Tous ces couples pour la saint valentin, c’était assez joli et parfois triste.
Du coup je me suis tapée tous les liens. Le truc de la prostate ça fait peur o_O
Tu peux mettre +1 dans ton compteur aux personnes que tu as convaincu de pas écouter monsieur charismatique poil à la ….
22 février, 2012 à 11 h 27 min
Fan du Seigneur des Anneaux ? ;-)
Sinon j’ai découvert récemment ton blog avec un plaisir immense. Tu es la preuve que la société n’est pas encore complètement perdue, qu’il reste des gens qui pensent aux autres, qui les comprennent et qui les aident. Pour de vrai. Pas seulement pour l’argent.
Pas facile de gérer l’émotion que provoque tes beaux textes si personnels…
Merci d’exister, même si je ne te connais pas…
22 février, 2012 à 12 h 50 min
Tout simplement jolie. Une evasion pendant mon cours interminable d’ethique.
22 février, 2012 à 15 h 35 min
Une petite balade chez une consoeur, alors que le rendez-vous de 14 heures m’a lachée sans prévenir et que miracle, je suis à jour dans ma paperasse.
C’était sympa… On se sent moins seule dans sa blouse et derrière son spéculum ….
Je suis gynéco et des fois c’est pas simple
22 février, 2012 à 15 h 58 min
Chère Jaddo,
S’il est temps de t’installer, permets moi de te préciser que je cherche une associée comme toi, le mien actuel va partir à temps plein à l’hôpital et que si je trouve personne, je vais quitter l’exercice libéral aussi. Je n’ai que ce genre de patients, plus qqs casse couilles juste assez pour me remettre en question et j’habite à la mer, au soleil et à proximité d’une station de ski.. En revanche, y’a pas de grande garde de neurochir et de réa néonat.. mais bon..
Ou d’autres petits Jaddo.. Venez me rejoindre dans mon désert ;)
22 février, 2012 à 18 h 47 min
merci pour vos beaux articles donnant envie de pratiquer la médecine générale :-)
23 février, 2012 à 1 h 03 min
J’avais réussi à me retenir en lisant ton billet, un peu en tortillant mes cheveux pour retenir les larmichettes, pis voilà que ça part en lisant les commentaires, rhaaaaaa.
Merci.
23 février, 2012 à 9 h 42 min
Très joli, très émouvant…
ça fait un peu penser à la version « médecin » de Quand Harry rencontre Sally, avec tous les couples qui se racontent.
Fin bref…
ça me donne presque envie de retourner voir un toubib, merci Jaddo :)
23 février, 2012 à 18 h 39 min
Nos journées, notre métier, c’est juste ça.
Bravo!
23 février, 2012 à 21 h 28 min
Merci Jaddo de ces paroles qui me semblent si vraies et me font regretter le temps où j’étais Médecin Généraliste!
23 février, 2012 à 22 h 40 min
J’aime votre délicatesse!
23 février, 2012 à 23 h 42 min
Si jamais elle lui avoue que son médecin lui a conseillé de partir, il pourra se régaler: faire interdire d’exercice et gâcher une vie ou même un meurtre avec super circonstance atténuante: « elle a provoqué la fin de mon couple et de mon bonheur, monsieur le juge »… Quoique un meurtre ça ne dure pas assez longtemps, mais une paire de rotules et un oeil… Enfin, c’était sûrement courageux de ta part Jaddo; en espérant pour toi qu’elle ne parle jamais. Sinon, tu dors bien?
^^
23 février, 2012 à 23 h 57 min
Ça va pas trop bien la tête ?
24 février, 2012 à 0 h 06 min
« Ils trichent, main dans la main.
Je vois bien qu’ils trichent, et je lui mets à elle le score qu’ils ont obtenu à deux.
Sans remords, parce que c’est le score qui me semble le plus vrai. »
J’en ai la chair de poule.
Qu’ils en ont de la chance d’avoir fait un bout de chemin avec toi.
Les ours ne savent pas ce qu’ils ratent :-p
24 février, 2012 à 13 h 20 min
Merci Jaddo pour ces magnifiques moments de vie. Touchant!
24 février, 2012 à 22 h 02 min
Bonjour Jado,
Je te découvre avec cet article. Je suis tombée dessus au hasards des blogs recommandés par… Et je suis restée en apné pendant toute la lecture, complétement aspirée dans cet univers, ton unives de médecine humaine, vraiment HUMAINE. Bien sur, aspirée également par ton écriture, ta façon de poser ces petites histoires fortes ici, là, sur la toile. Elles sont posées à jamais dans ma tête… J’ai de l’affection aussi pour ces couples…
A bientôt à te lire…
25 février, 2012 à 3 h 29 min
Bonjour!
Je te lis depuis longtemps, toujours touchée par ta subtilité et ta tendresse pour ton métier. C’est bon de lire tout ça, de voir qu’on ne peut pas tout le temps mettre de la distance, que les choses nous échappent, et que c’est ça aussi (surtout) qui donne le sel de ce boulot. Que l’affect est aussi un moteur, même si comme tu le mentionnes justement, il peut parfois desservir. Continue de nous faire réfléchir et de nous toucher par ta façon d’appréhender les choses.
Bonne route :)
25 février, 2012 à 23 h 29 min
Ce qui me fait plaisir, c’est le nombre de toubibs ou aspirants qui, passant ici, disent se reconnaitre dans cette vision de la médecine.
On va bientôt pouvoir aller consulter n’importe où et tomber sur des humains, c’est achement bien.
Tu voudrais pas faire une autre spécilaisation, qu’on puisse aussi aller tranquille chez l’ophtalmo ou da
25 février, 2012 à 23 h 30 min
« Tu voudrais pas faire une autre spéciALisation, qu’on puisse aussi aller tranquille chez l’ophtalmo ou dans l’usine à pondre les bébés ? »
ben c’est sûr, faut que j’aille me coucher
sorry
25 février, 2012 à 23 h 30 min
MMmmmm !!
C’est bon comme du Winckler des premières années…
26 février, 2012 à 12 h 58 min
Pour ultima le Winckler des dernières années n’est pas si mal.Sinon quoi dire de plus? Que de lire tes textes entre 2 consult , pour un gars installé depuis près de 20 ans ça fait du bien , comme un verre de bon vin le soir en rentrant après une journée de merde.Et voir des jeunes qui ont encore la gnaque pour s’engager en médecine générale avec la volonté affirmée de faire du bon boulot, sa fait plaisir.C’est vraie qu’on les bichonne nos amoureux, nos ptits vieux,il nous font du bien dans notre pratique pas toujours marrante.Je profite de ma garde pour prendre le temps d’écrire 3 lignes, cette garde ou je m’emmerde-plus de boulot en garde , vive la régulation!!!Allez , à bientot.
26 février, 2012 à 22 h 07 min
Si tu t’installes, tu n’auras plus les beaux tableaux du Dr Carotte!!
Merci pour ce blog (et le bouquin), j’attends toujours un nouveau post avec impatience, et ne suis jamais déçue!!je me surprends à sourire en reconnaissant mes propres consultations et mes petits patients attachants;je n’ai malheureusement aucun don d’écriture pour immortaliser certains moments….
J’ai partagé un cabinet pendant 7ans,je suis installée ds mon cabinet à moi depuis 3ans, quel bonheur!!quelle liberté!! Plus de responsabilités, plus de stress, meilleure organisation, je retrouve les objets là où je les ai posé!!! J’ai ma propre déco, une permanence téléphonique qui éduque les patients lorsqu’ils appellent trop tard ou pour des ordonnances de dernière minute,……..
Quoi que tu fasses, continue à écrire!!!
27 février, 2012 à 19 h 57 min
Comme à chaque fois que je viens sur ce blog, je suis émue, touchée. Parceque ces petites tranches de vie, je les vois aussi dans mon métier (je suis infirmière libérale), que tes mots pourraient être les miens. Ou ceux de mon papa, généraliste.
Et que tout ce que tu racontes si justement, avec humour et tendresse, c’est ce qui fait que j’adore mon métier…
27 février, 2012 à 22 h 30 min
C’est pourtant vrai qu’il y a comme un changement perceptible chez l’auteure, dans cet article… et puis, la référence à Desproges, en plus du reste, j’adore ! (oui, j’évoque Desproges, ça m’évite de parler de l’émotion ressentie à la lecture)
28 février, 2012 à 8 h 55 min
@MeSH_r : Depuis le temps et vu la gueule des derniers googlars, j’pense qu’y’en a bien au moins un qui est passé sur le blog et qui a fait tourner la mauvaise nouvelle au copains, d’ours.
28 février, 2012 à 14 h 28 min
Je l’ai attendu longtemps votre post. passant de temps en temps et déprimant de n’avoir rien de nouveau a lire, mais restant quand même pour lire un peu les anciens.
Quel joie de trouver aujourd’hui un nouveau post, un grand en plus, avec tout plein de choses dedans!
Alors merci,
29 février, 2012 à 16 h 11 min
Hum…
Superbe billet mais heu…
C’est-à-dire…
C’EST QUOI CE JEU DE MOT POURRI EN TITRE?
1 mars, 2012 à 9 h 40 min
J’aime bien la référence à TLOTR moi :D
2 mars, 2012 à 3 h 09 min
[…] et de liens en liens j’ai lu quelques articles qui parlaient de distance (sur les blogs de jaddo, dr foulard et stockholm) et ça m’a rappelé “mon” patient. J’étais à la […]
3 mars, 2012 à 3 h 35 min
Merci pour ce post généreux pour les lecteurs avec plein d’histoires généreuses avec les patients ! Ils ont de la chance ! et nous aussi
(et en plus j’ai pu me rassurer en imaginant un petit vieux, que j’aime et que je soupçonnais de commencer à virer Alzheimer, répondre aux questions du MMS… je pense qu’il aurait assez de points! merci pour ça aussi aujourd’hui
3 mars, 2012 à 18 h 34 min
Je viens de finir ton livre. Je te tutoie, hein, vu que d’après ce que j’ai compris on a le même âge à peu près, et la même primo-promo du fameux « DES de médecine générale » assurément. Bref, merci pour toutes ces lectures, et les autres à venir dans les posts. J’ai été touchée, émue, rassurée, amusée, attendrie, atterrée…J’ai très souvent retrouvé des situations vécues, des sentiments (positifs ou négatifs). Et j’en ai conclu que je ne suis pas une extra-terrestre de la médecine, et ça, quand on se remet en question plus que souvent, ça fait du bien! Alors encore merci Dr Jaddo, et ne change rien!
3 mars, 2012 à 20 h 23 min
Étant ASH, j’en ai des vertes et des pas mûres à raconter. Mais alors les anecdotes des médecins, c’est vraiment les meilleures !
C’est toujours un plaisir de vous lire Madame Jaddo =D
4 mars, 2012 à 12 h 57 min
Coucou Jaddo,
Ma contribution du jour à la chasse aux coquilles :
« Bonnemine » => « Bonemine »
« en brinquebillant » => « en brinqueballant »
« les trois quarts restant » => « les trois quarts restants » (il me semble bien que dans ce cas c’est un adjectif verbal : à accorder, donc)
« Bref, cette fois là » => « Bref, cette fois-là »
Si vous êtes preneuse, je peux vous transmettre par mail une coquille repérée dans le livre + d’autres dans divers posts.
Bon dimanche.
4 mars, 2012 à 14 h 57 min
Bonjour,
Bonemine : pfff, j’avais regardé en plus, c’était bien la peine que je regarde pour faire la faute quand même.
En brinquebillant par contre, je sais et je le garde. Lui, il brinquebille, jpeux pas vous dire pourquoi.
J’avais hésité pour restant… Et je suis nulle en tirets.
Merci beaucoup !!
Pour la coquille du livre, si c’est « Ils vont ont vue » au lieu de « vous ont vue », vous me l’avez déjà envoyée :D
Sinon je veux bien, oui, avec grand plaisir.
(pour le livre surtout, vous cassez pas le cul pour le blog si ça vous coûte plus de 8 secondes)
Merci encore,
4 mars, 2012 à 15 h 54 min
Tu sais, au jour d’aujourd’hui, j’écris mes lettres de motivation pour m’inscrire en médecine. Parce que grâce à des gens comme toi, je sais, j’ai compris à quel point ce métier est magnifique, et à quel point je veux en faire partie.
Merci. Parce que tu es la seule qui parvienne à me faire rire et à me faire pleurer en même temps. Et que tes textes font chaud au coeur.
5 mars, 2012 à 2 h 27 min
C’est beau… et bien écrit!
Merci
7 mars, 2012 à 5 h 46 min
Waouh , un concentré de top chapitres tranche-de-life pour le prochain bouquin <3
11 mars, 2012 à 13 h 49 min
J’ai découvert il y a peu de temps votre blog, et je me régale!
Une nouvelle visiteuse conquise.
12 mars, 2012 à 23 h 37 min
On dit quoi ? on dit rien. On sourit.
Merci pour ces brèves de brancard.
13 mars, 2012 à 16 h 17 min
merci , j’adore!
c’est tout nous ;-)
13 mars, 2012 à 16 h 30 min
mais en fait … le blog de jaddo devrait être obligatoire à tous les « docteurs », peut être cela remettrait- il certains dans le droit et bon chemin…..
14 mars, 2012 à 12 h 28 min
WINTER IS COMING.
Quand j’ai lu ça… et bien que je te lise depuis un bon bout de temps, et Marc Zaffran, et Dix lunes… et bien que je ne te connais pas en vrai… J’ai l’impression d’avoir un interlocuteur. Un vrai. Qui se rebelle, qui se choque, qui dit, qui voit. Merci Jaddo. Un jour, dans quelques 5 années, je m’installerai dans les Basses-Alpes avec un petit cabinet tout mignon et mon diplome d’écho foetale et je pensera bien à vous tous qui m’aiguillent et me soutiennent sans le savoir dans ma quête de la médecine juste, humaine, et bien sur efficace… Quelqu’un qui comprend quand je dis que c’est pas normal, quand même, une pub pour le Seretide au dos de la pochette examen complémentaire d’un service de l’APHP, quand je dis que, quand même, même si le patient de réa il se souviendra pas de son passage en réa, ben lui gueuler dessus quand il a mal, c’est pas sympa, quand même, quand je raconte qu’un interne de premier semestre qui me raconte que son fantasme c’était de « se taper une grosse anglaise » et qu’en fin de compte « il a pas kiffé », et que j’ai répondu, « ouais ton prochain fantasme ce sera une toxico? »… Qui comprend quand ça m’énerve le chef de clinique de neurochir qui dit « si vous mettez pas ça à l’ECN, vous serez med G dans la Creuse ». Merci Jaddo.
« winterfellllllllllll !! »
15 mars, 2012 à 21 h 34 min
« sa malice diffuse de la lumière par tous les pores de sa peau »… quelle poésie, j’adore!
J’ai dévoré votre livre, je le fais tourner depuis 2 mois… j’ai des centaines d’anecdotes du même genre mais pas le talent de l’écriture, alors je me régale des votres. Longue vie à Jaddo. Amitié. Dr Carole… jeune GE-NE-RA-LISTE aussi!
17 mars, 2012 à 15 h 41 min
pour moi pareil avec le PSA, Mr aussi avait compris, il était aussi d’accord avec moi. Pis ben, voilà 3 ans après y a son cancer ….donc ben maintenant y est plus d’accord avec moi mais il est re-d’accord avec sa femme. Alors voilà, je vais au tribunal. Puis ensuite quand j’aurais perdu mon procès, si je le perds, je fermerai mon cabinet, je donnerai ce qui me reste à mes enfants et je commencerai à vivre autre chose que cette putain de médecine de bouc émissaire ….. bon courage
17 mars, 2012 à 15 h 55 min
tl, ça fait froid dans le dos ce que tu racontes. Mais je doute que tu perdes ton proces, et si même…ça ne t’empechera pas de poursuivre…sauf que j’ai l’impression que tu n’as plus l’envie!
17 mars, 2012 à 18 h 15 min
Vieux généraliste revenu de tout mais gardant tout son enthousiasme pour ce métier que j’ai commencé en…1972 par la P1, je viens de « dévorer » ce livre de jaddo qui m’a été offert, il y a une semaine par ma remplaçante que j’ai eu comme interne dans mon cabinet. P… ça c’est de la phrase ! j’admire donc:
-d’écrire enfin ce que je veux dire depuis des années
-de le faire avec tant de grâce, de colère et d’humour
-de garder malgré tout cette foi inébranlable en ce que nous faisons.
J’ai lu le récit de l’agression au cabinet, et je comprends mieux pourquoi les jeunes médecins ne veulent plus d’un exercice solitaire comme » dans le temps ».
Merci pour se reboostage pour les quelques années qu’il me reste à exercer. Je reviendrais souvent te lire sur ton blog, chère Jaddo, jeune amie, belle confrère, bonne personne.
18 mars, 2012 à 21 h 27 min
la part subjective de notre « art » est essentielle.celle qui fait que nous sommes tous différents.il faudra nous défendre contre la normalisation qui voudrait faire de nous des clones.
c’est un bonheur de te lire.
21 mars, 2012 à 23 h 01 min
Article long, mais vraiment super interessant. Super
26 mars, 2012 à 8 h 51 min
Du plaisir à lire tes histoires, beaucoup.
Frissons d’inquiétude pour la jeune femme enceinte. Mais également pour la jeune femme de la pub benetton ??? Ma sonnette d’alarme s’est instantanément déclenchée et je lui fais confiance ; j’espère bien sûr me tromper.
27 mars, 2012 à 15 h 16 min
J’aime pas aller chez le docteur, vraiment! mais là un médecin qui écrit si bien…et bien je changerai bien de médecin référent!
Bravo!!
30 mars, 2012 à 22 h 01 min
J’adore sincèrement votre blog que je suis depuis plusieurs mois ! Des « vrais » gens la véritable vie !
Vivement le prochain article je me languis !
31 mars, 2012 à 9 h 35 min
« Ils trichent, main dans la main. ».
Beau programme. Ca fait un peu rêver.
[ronchonne]
31 mars, 2012 à 20 h 59 min
Si je rate ma P1, ça sera à cause de toi, à m’avoir scotcher sur ton blog !
Si je la réussis, ça sera grâce à toi, à m’avoir permis de me détendre durant mes (courtes) pauses.
Allez ne stresses pas, verdict dans à peine 2mois.
3 avril, 2012 à 21 h 02 min
Actuellement secrétaire à l’accueil d’un service de consult dermato dans un CH,… après une groooossse journée où l’on ne peut donner des rendez-vous que pour fin août -dans le meilleur des cas- sauf -eh oui- sauf si le MG téléphone himself pour un rendez-vous en urgence !… cette situation me désole mais voilà… refaire le monde n’est pas à ma portée, ça faisait longtemps que je n’étais passée par là…et quand je lis, avec délectation, ce joli texte, je me dis que je ne suis pas seule à faire avec !
C’est vrai vous lire est délicieux comme du Pennac !
J’ai fait découvrir votre site à mon médecin -dont je n’ai pas à me plaindre ^^, bien au contraire !
Bonne chance à tous ceux qui tentent la MG et ça manque sérieusement aussi de dermato !!!! oui, oui… je sais… c’est valable pour bcp de spécialités ! hélas !
Merci de continuer d’écrire vos aventures de Médecin, de femme de son temps, bien vivante, humaine et que ce soit lisible même par le commun des mortels qui n’y connaît pas grand chose en médecine. ^^
4 avril, 2012 à 19 h 47 min
http://www.youtube.com/watch?v=5OhvWT9UK64
4 avril, 2012 à 21 h 15 min
http://www.ina.fr/communaute/journal/mode/audio/date/1961-01-01
5 avril, 2012 à 12 h 33 min
Ah Médecine Men!!! Toujours là… tout comme Cardio de Brousse…..
Merci pour ce sketch des inconnus ….j’adore….
5 avril, 2012 à 12 h 36 min
PS – On te vois que très rarement sur le blog, t’es revenu juste le jour de mon anniv.. :)))
5 avril, 2012 à 12 h 37 min
:))
5 avril, 2012 à 12 h 38 min
Merci :))
5 avril, 2012 à 21 h 21 min
Jaddo, reviens ! tu nous manques !!
7 avril, 2012 à 3 h 08 min
http://www.dailymotion.com/video/xpsu60_patrick-pelloux-du-stress-au-burnout_news#from=embediframe
7 avril, 2012 à 19 h 53 min
Bonjour,
Je voulais juste vous dire que je vous ai découverte lors de mes dernières vacances en lisant votre livre « Juste après dresseuse d’ours ». Et même si je ne suis pas médecin, mais IDE, j’ai retrouvé beaucoup de vécu, surtout le milieu hospitalier…
Un grand merci pour ces « mémoires » pleines d’émotions.
13 avril, 2012 à 23 h 21 min
j’aimerais que mon médecin dresse mon portrait même si en gros, je ne le vois que deux fois par an pour mon renouvellement d’ordonnance de pilule… d’un naturel chaleureux, il fait toujours semblant de me reconnaître en jetant un coup d’oeil discret sur le nom inscrit sur ma carte vitale, puis après l’avoir insérée dans le lecteur, il me demande poliment des nouvelles de mes enfants…
en tout cas, c’est un plaisir de te lire ici, et sur twitter…
16 avril, 2012 à 23 h 13 min
Merci pour tous ces beaux témoignages qui nous font continuer.
C’est très difficile de dire a un patient que l’on ne peut plus etre son médecin (j’ai perdu une amie comme cela), mais c’est très douloureux de soigner un patient antipathique. J’en avais un avec une tête de Père Noël qui est une ordure qui se vantait de battre sa femme, j’ai essaye d’être désagréable mais il m’aimait bien. Un peu avant Noël, le jour de mon anniversaire, le SAMU m’appelle me disant qu’ils avaient été chez lui et que malheureusement ils n’avaient pu le réanimer. Je n’ai pas pu etre triste, je m’en sentais coupable, mon grand-père, vieux paysan plein de bon sens m’a remis en selle en me disant que l’on ne peut pas etre triste pour tout le monde. Alors merci pour tes joyeuses colères….
Et envoie ton livre au prochain Président,s’il le lit il comprendra ce qu’est la Médecine Générale.
17 avril, 2012 à 14 h 29 min
ça fait vraiment du bien de vous lire, pour une interne en médecine du travail qui s’interroge façon « par quel tour de magie on passe la barrière qui rend soignant, comme dans les livres ? » et aussi « comment rester humain et juste ? » , »pourquoi diable ai-je choisis boulot ? (parfois), » comment prendre la souffrance avec suffisemment de légèreté pour pouvoir continuer à être moteur, au moins de soi pour pouvoir aider les autres ? » , « tout les aînés sont-il des modèles absolus ? », « qui suis-je pour les critiquer ? », « comment ne pas se prendre pour superman ? » et dans le fond « à quoi je sers dans tout ça ? »
etcetera … bref, des tentatives pour ne pas se figer sur une pratique rigide et conventionnelle …
Alors, merci ce super blog , ça m’aide beaucoup (et aussi comme ça je soule moins mes proches avec mes interrogations donc merci pour eux).(bein oui, même en médecine du travail, même si je suis nettement moins éprouvée que les soignants classiques, que je suis plutôt préventeur, j’ai plein de cas de conscience, à partir du moment où il y a marqué « médecin », les gens attendent une aide dans leur souffrance, c’est normal)
(même message à un infirmier)
18 avril, 2012 à 13 h 54 min
oooh! comme je suis contente qu’il existe des toubibs comme vous (toi Jaddo, et ceux des commentaires!).
merci! ces textes!!! wow! ces réponses!
ce blog est salutaire, doux, émouvant!
pff!!! c’est trop top!
21 avril, 2012 à 6 h 54 min
Merci de me rappeler pourquoi j’ai fait médecine & pourquoi je veux rentrer dans 1 an à Paris pour reprendre une activité professionnelle.
Tout simplement, MERCI et ENCORE !
23 avril, 2012 à 17 h 05 min
Je viens de tomber complètement par hasard sur ce blog, et ça fait une heure que je le lis, je l’ai ajouté à mes favoris directement.
Normalement je ne commente jamais rien sur internet, mais là je vais faire une exception, je trouve que tous les articles sont très bien écrits, très sensibles et touchants. C’est rassurant de penser que des médecins comme toi existent.
1 mai, 2012 à 3 h 26 min
Bon, Jaddo ca vient ce nouvel article? Tes histoires sont toutes plus passionnantes les unes que les autres!
11 mai, 2012 à 23 h 10 min
Ce jour-là, j’avais 30 minutes à perdre avant de récupérer mes loupiots. Alors, j’ai flané dans ma librairie habituelle. Et je ne sais pas pourquoi, mon nez est tombé sur ton livre. Faute d’argent, je l’ai commandé à la bibliothèque qui l’a reçu très rapidement. Un seul mot : dévoré ! Non, pas l’ours… le livre bien-sûr !
A quand un deuxième ?!
Merci de cette passion partagée….
18 mai, 2012 à 19 h 50 min
dis, quand reviendras tu ?
19 mai, 2012 à 10 h 03 min
…dis, au moins le sais tu ?
21 mai, 2012 à 11 h 20 min
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère.
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus.
21 mai, 2012 à 21 h 28 min
vous allez lui faire peur…
mais si, le temps peut se rattraper…
allez, torche nous donc tes 2 derniers patients,
et viens nous raconter
au besoin, ché pas, invente !
pioche dans le stock
et si t’as peur qu’on les reconnaisse… maquille…
on est au bord de la crise de manque, ici
24 mai, 2012 à 21 h 56 min
Bonjour Jaddo !
Pitié pour nos pauvres cœurs meurtris…. Vous nous manquez.
Plus sérieusement, je suis libraire, et depuis que j’ai lu votre livre, je n’arrête pas de le conseiller avec petit mot « coup de cœur » et tout le tintouin. Qu’est-ce que je suis contente quand mes clients repartent avec votre livre dans la poche et le sourire aux lèvres…
Revenez vite !
26 mai, 2012 à 13 h 58 min
Ne pouvant faire un choix dans la longue liste des compliments que vous méritez, je me contenterai d’une phrase pour dire ce que je ressens depuis que j’ai découvert votre blog il y a quelques jours: wahou j’adooooooooore !!!
Vous avez toute fois quelques effets secondaires (mais pas indésirables): contre ma volonté mes pommettes voient alternativement remonter le coin de ma bouche puis tomber une petite larme, j’ai toutes les 5 minutes les poils qui se dressent, j’ai développé une dépendance à vos articles et je sais déjà que quand j’aurai tout lu j’aurai un gros syndrome de sevrage.
Vous me donnez également très envie de créer un blog et d’y raconter ma propre pratique.
Merci beaucoup pour ce partage d’expériences et surtout pour votre belle humanité.
Et s’il vous plait continuez encore longtemps.
26 mai, 2012 à 17 h 17 min
Merci à tous pour les messages.
Je reviens quand j’ai bouclé Diablo III.
Je parlerai de lâcher de ballons et de sodomie. #Teasing
28 mai, 2012 à 13 h 08 min
Je suis d’accord avec Faribole, on est en manque!!!!
28 mai, 2012 à 20 h 30 min
Simplement MERCI,
merci de me rappeler pourquoi j’ai choisi cette voie,
merci de me rappeler que certains comportements de mes chefs ou collègues sont intolérables (et oui on a fichtrement tendance à s’habituer à tout), alors merci pour cette piqûre de rappel
12 juin, 2012 à 22 h 47 min
Je viens de découvrir votre blog et en suis déjà amoureux. J’aime votre façon si simple de vous remettre en question, d’être émerveillée à chaque nouveau patient ou à chaque nouvelle consultation.
Je viens de finir mes études et vais bientôt rentrer dans le « vrai » monde médical, j’espère pouvoir vous ressembler…
Merci.
14 juin, 2012 à 1 h 07 min
« Je reviens quand j’ai bouclé Diablo III.
Je parlerai de lâcher de ballons et de sodomie. »
Rhââ lovely !
14 juin, 2012 à 9 h 18 min
Moi ce que j’en pense… c’est qu’il faudrait rajouter au banner du blog:
« Étudiants en médecine en examens, virez-vous. »
Ce serait charitable.
…
J’ai hâte de lire sur lâchés de ballons et sodomie. Cette phrase fait partie du tas non négligeable que j’aurais pensé jamais écrire.
21 juin, 2012 à 21 h 52 min
Bon, j’hésite depuis un moment à commenter. Ce que je voudrais dire est déjà dit, partagé par un bon nombre.
Mais là, cette réponse du 26 mai, j’ai juste envie de dire « Jaddo, je t’aime ! » ^^
Tu m’as retourné l’estomac avec ton blog (que j’ai lu au boulot, pour m’occuper, jusqu’à oublier de bosser, et en plus en quelques jours, plein de Jaddo d’un coup, j’étais en manque !), tu partages ma vision extérieure de la médecine (j’suis pas médecin, mais j’ai quand même le droit d’avoir une vision ^^), tu m’as permis de comprendre encore mieux les médecins que je croise (comme cette interne aux urgences gynéco à 22h le soir, morte de fatigue, à qui j’ai essayé d’être le plus agréable possible). Et puis en plus, on aurait pu se croiser sur WoW ou Diablo 3, que du bonheur !
Alors merci pour tout ça :) (et pour cette façon de m’exprimer que je t’ai piqué par mimétisme après avoir enchaîné tous tes articles ^^).
10 juillet, 2012 à 1 h 01 min
Merci pour tous ces billets, ces pans de vie ! Je suis en plein dans le questionnement qui va m’amener à choisir une spécialité dans 1 an, a la fin de mes études, et je crois que cet amour du métier qu’on sens à travers tes mots commence à faire partie des petites choses qui finiront sans doute par me faire opter pour la médecine générale quand je devrai faire mon choix !
Bonne continuation, vraiment !
12 septembre, 2012 à 13 h 11 min
Encore un gros coup de coeur. Le sourire aux lèvres ou la larme à l’oeil, ça dépend, mais depuis 4 ans que je vous lis, je ne me lasse pas de vos articles.
17 octobre, 2012 à 17 h 16 min
Je ne suis pas médecin, mais je suis ostéo. Depuis que j’ai lu votre livre la première fois, je le relis souvent, tous les 4 ou 5 mois. Parce qu’on ne fait pas le même métier, mais on a les mêmes patients. Et du coup, ça me fait du bien de lire ce que je vis, et de me souvenir de ce qui est vraiment important. Vos articles, ce sont mes piqûres de rappel…!
Merci.
29 décembre, 2012 à 12 h 50 min
jaddo, bonjour ma belle : merci à toi pour tes textes si touchants, si beau de notre quotidien, si frais et si profonds ; tu mets si bien des mots sur les merveilles d’humanité de notre beau métier de généraliste ; parfois, je doute de mes compétences et de l’intérêt de notre métier, alors je te lis et je comprends ce qui me fais avancer. Merci d’être à la fois tellement toi et tellement nous tous généralistes .
1 avril, 2013 à 22 h 08 min
« Ce qui est raconté, dit Barthes à propos d’Aziyadé, (mais ce paragraphe s’applique aussi bien aux esquisses qui [précèdent]), ce n’est pas une aventure, ce sont des Incidents : il faut prendre le mot dans un sens aussi mince, aussi pudique que possible. L’incident, déjà beaucoup moins fort que l’accident (mais peut-être plus inquiétant), est simplement ce qui tombe doucement, comme une feuille, sur le tapis de la vie ; c’est le pli léger, fuyant, apporté au tissu des jours, c’est ce qui peut être à peine noté : une sorte de degré zéro de la notation, juste ce qu’il faut pour pouvoir écrire Quelque Chose. [L’auteur] excelle dans ces insignifiances […] : une promenade, une attente, une excursion, une conversation, une séance de Karageuz, une cérémonie, une soirée d’hiver, une partie douteuse, un incendie, l’arrivée d’un chat, etc : tout ce plein dont l’attente semble le creux ; mais aussi tout ce vide extérieur (extériorisé) qui fait le bonheur. »
Après avoir lu ton article, jsuis allé tout droit chercher ce commentaire de Barthes dans ma bibliothèque.
Tu es médecin généraliste, ET tu as un talent d’évocation littéraire effrayant, je suis un peu jaloux.
C’est le deuxième post que je lis sur ton blog, mais jsens que c’est pas le dernier.
Le couple d’espagnol de 86 ans est tout particulièrement touchant. L’humain furieux contre l’univers quand on touche à l’objet de son amour, et en paix et rieur quand son amour va mieux. C’est la souffrance qui le rendait odieux. Ca m’fait penser au titre de l’article du blog Une Heure de Peine : « l’impolitesse du désespoir ».
Bref, ton boulot ressemble à une plongée dans la vanité de l’existence humaine, et tu en peins un tableau qui est Beau, c’est balaise.
Et l’avorteur en série, c’est un témoignage intérêssant pour ce genre de débats :
http://lesquestionscomposent.fr/non-les-hommes-navortent-pas/
2 avril, 2013 à 9 h 22 min
très bel article, je suis en fin de D4 donc petite baisse de régime, ca m’a regonfle je retourne à mes bouquin ! MERCI
3 juillet, 2013 à 1 h 44 min
Magnifique texte… . Je découvre votre blog et je vous tire mon chapeau !
19 mars, 2014 à 13 h 44 min
Article long mais qui me rappelle mon coloc étudiant en médecine.
Les joies du métier de la santé exprimées de toute beauté.
30 mars, 2018 à 16 h 43 min
Magnifique, l’écriture de ces moments d’émotions +&- partagés avec nos patients.
Merci.
Dans le genre, écrit par un médecin plutôt en fin de carrière , mais très touchant aussi :LES CHOUX DE PRISCILLA
Gaspard Sauvignon
Ed. http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=28036
26 septembre, 2018 à 12 h 35 min
BOnjour, par le plus pur des hasards, oui, m’enfin, nous voilà en lien, en faisant recherche de « Brinquebille » et de ses origines linguistico-familères, puisque j’en affuble l’une de mes filles depuis fort longtemps.
Une recherche rapide ne donne rien sinon votre « plume », dont les images pourraient fort bien générer qqs bandes dessinées, non?
En vous remerciant de votre aide.
belles journées,
Amicalement,Pascale.D.