Histoire pour grandes personnes.
18 février, 2009
Avec plein de chiffres dedans.
Préambule.
Un de mes collègues externes, une fois, au tout début d’un stage de gynéco, perplexe devant un dossier, avait demandé à voix haute et devant témoins, le malheureux : « C’est quoi un gopo ? »
Ouille.
Un gopo, mon ami, c’est un truc qui fait, si j’en crois les sourires gourmands de l’assistance, que tu vas finir sous peu immortalisé sur les murs de l’internat, parmi d’autres grands crus des années précédentes.
C’est pas gopo, triple buse, c’est G0 P0. Gzéro Pzéro.
Pour les murs de l’internat, ça n’avait pas loupé. Au marqueur vert, juste à côté de :
« L’EXTERNE, A UN PATIENT ADMIS POUR ENUCLEATION : « MONSIEUR, VOUS PERMETTEZ QUE JE JETTE UN OEIL ? » » (oui, la mienne, moi aussi j’ai eu droit au mur de la gloire…).
Bref, G0P0, ça veut dire d’une femme qu’elle a eu zéro grossesses et zéro enfants.
Exerçons nous ensemble :
– Une femme qui a fait une fausse couche avant son premier enfant, elle est G2P1. Dans le dossier médical, on écrit : « Mme Norbert, G2P1 ».
– Une femme qui a eu deux grossesses, une fille d’abord et des jumeaux ensuite, elle est G2P3.
– Une femme G0P1, elle a un médecin nul en maths. (Ou alors elle s’appelle Marie, et elle a vécu il y a trop longtemps pour qu’on la traite de G0P1. )
Maintenant que vous maîtrisez les bases, je peux lancer mon histoire pour grandes personnes avec plein de chiffres dedans, avec la phrase tonitruante que j’aurais volontiers mise en tout début de post pour aguicher le lecteur, s’il ne m’avait fallu planter (longuement, certes) le décor avant.
Tenez vous bien, l’histoire commence comme ça :
Histoire.
Quand j’étais externe en gynéco, dans la banlieue merdique d’une région déjà raisonnablement défavorisée, j’ai suivi une patiente G25P17.
Rien que ça.
Si vous êtes du genre difficilement impressionnable, je vous la refais en plus corsée.
Quand j’étais externe en gynéco, dans la banlieue merdique d’une région déjà raisonnablement défavorisée, j’ai suivi une patiente de 38 ans G25P17.
( « Les histoires d’une jeune généraliste, brutes et non romancées » , hein, je rappelle…)
Amusons nous avec un peu d’arithmétique.
Au premier coup d’œil, à la louche, on se dit qu’elle a commencé à 38-25= 13 ans, pour ne plus jamais devoir s’arrêter.
Médisants que vous êtes.
D’abord, je vous signale qu’une grossesse, c’est pas 12 mais 9 mois. Ce qui nous ramène, si on fait un peu d’efforts pour enchaîner correctement, à 18,75 années de grossesse, soit un début à 19,25 ans.
Sans compter que 25-17=8, soit 8 grossesses interrompues avant terme, qui s’échelonnaient chez elle entre 4 et 7 mois. En arrondissant à 6, pour faire simple, on arrive à 16,75 années de grossesse.
Ce qui ne fait jamais que 44% de sa vie enceinte.
Parmi les 17 enfants :
– 6 étaient placés en famille d’accueil
– 2 étaient morts à la naissance
– 5 étaient morts dans la petite enfance, de, si l’on en croyait son dossier, « Mort subite du nourrisson », dont deux au-delà de 3 ans. C’est déjà du bon gros nourrisson, à 3 ans, hein.
– ce qui nous en fait 4 à la maison, ce qui reste somme toute raisonnable pour les allocs.
Parce que vous pourriez me soupçonner d’enjoliver, je rajouterai qu’on avait perdu le compte des pères à partir de 9, et la fratrie comportait 3 Dylan, 2 Ryan et 2 Mohammed.
Parce que quand un enfant mourait, on appelait le suivant pareil, c’était plus pratique.
Ryan 1, Ryan 2, Ryan 3.
Et puis des beaux prénoms comme Ryan, les laisser perdre, ce serait gâché.
Elle m’avait raconté, une fois, que c’était sa réputation de fertilité débordante (j’avoue…) qui lui valait ses multiples conquêtes.
Ca et sa réputation de « faiseuse de mecs ».
« Moi jleur dis, aux hommes, jleur dis viens, je fais des mecs, moi, tu vas voir, jte ferai un mec »
Effectivement, on ne peut pas lui enlever ça, elle savait faire des mecs.
Parce que sinon ce serait pas suffisamment rigolo, elle était de rhésus négatif, elle fumait ses 2 paquets de sans filtres par jour, elle était hypertendue.
Et évidemment, ses grossesses n’étaient pas suivies.
On la voyait une première fois vers 6 mois, quand elle saignait, et puis une fois vers 8 mois, quand elle saignait la rage ou que le bébé était mort.
C’était la femme la plus allo-immunisée du monde. Les complications s’enchaînaient et s’entraînaient les unes les autres. On ne savait plus qui de la poule ou de l’œuf, c’était le plus beau cercle vicieux de complications que j’aie jamais vu.
Là, elle venait parce qu’elle saignait.
Genre la rage.
Genre le bébé allait mourir, mais ça on le savait déjà, mais ce coup-ci elle probablement aussi.
Avant de sortir contre avis médical, elle a essayé de faire croire qu’elle ne saignait plus en planquant les caillots de sang qu’elle perdait dans un sac poubelle dans l’armoire de sa chambre.
Non non, j’ai pas saigné, elle disait.
C’est la femme de ménage qui était venue nous trouver un matin, blême.
Elle est revenue 2 mois après, avec son bébé mort dans le ventre.
« Je crois qu’il est mort, elle a dit, je le sens plus depuis 5 bonnes semaines ».
Il a fallu extraire le bébé par césarienne, je ne sais plus pourquoi au juste. Ballet de complications, tout ça.
Et on s’est retrouvés, avec nos masques et nos scalpels, devant son utérus, son enfant mort, et, bien roses et joufflues, de chaque côté, ses deux jolies trompes.
Ça nous a traversé la tête, à tous.
Oups, j’ai trébuché, c’est bête, hein. Oui, deux fois, oui, j’ai trébuché deux fois, ça arrive, le sol était glissant.
Ca nous a traversé la tête, à tous, on s’est regardés, on a haussé les épaules et on a refermé.
A la prochaine.
18 février, 2009 à 0 h 16 min
Ben oui, on a pas le droit. Vraiment pas. Mais on a le droit d’y penser très, très, très fort.
Et de le dire quand la patiente est réveillée.
18 février, 2009 à 0 h 43 min
Bravo. Fond, forme, tout au poil. Merci pour l’écriture.
J’ai des Romanos dans ma clientèle, ils m’aiment bien, ils viennent me voir de loin même…J’ai eu l’occasion de suivre deux grossesses en même temps. La mère et la fille. Pas mal non ? Pis de mettre un Implanon à la fille, qui avait trop de mal à penser prendre sa CO, et à retirer l’implant 3 mois après, vraiment plus de règles c’est trop inquiétant…Pis une IVG 3 mois après…Et des rayan-dylan à la pelle…Et des mamans qui réflechissent 10 secondes pour retrouver le prénom de l’enfant de 10 ans…Ce soir tiens, une maman de 18 ans qui en paraissait 15 et qui me disait comment son fils, qu’elle laisse s’élever seul, entre deux taloches et des cris, était détestable.
Les parents ne se rendent pas compte combien leurs mioches seront marqués à vie « origine sociale pourrite » par des prénoms de série américaine…Sans parler des prénoms écorchés, avec une néo orthographe pour faire « genre »…Y’en a bien deux ou 3 par classe…Les malheureux…
Bonne continuation pour ton blog, j’aime bien ton nouveau ton, moins gnan-gnan, moins « je suis une femme, alors je suis un médecin trop bon trop con ach’ti gentil et maternel ».
18 février, 2009 à 1 h 05 min
Je vais éviter d’enfoncer les portes ouvertes en signifiant le candide sentiment mêlé d’incompréhension et de fatalisme qui me reste quand j’essaie de choisir quelle tare de sa vie passée à enfanter, de sa vie passée à enfanter sans succès, de ses rapports incestueux, de sa désinvolture face à la mort de ses foetus, de sa désinvolture face à sa potentielle propre mort, de sa honte et de ce qui pourrait en fin de compte n’être que du détachement on doit considérer comme LA tare.
Je vais donc passer sur le malaise qui remplace, cette fois, la douce morale habituelle, et te remercier pour avoir découvert que, oui, « néonatals » est correct.
« Les bras m’en tombent » ©
18 février, 2009 à 1 h 11 min
J’en profite d’ailleurs pour demander, en bon tordu que je suis, comment on distingue une fausse couche suivi de jumeaux de deux grossesses normalement menées à terme.
18 février, 2009 à 3 h 49 min
Cher Radéchan
il ne faut pas tout mélanger, s’appeler Gonzague ou Marie-Sybille marque aussi toute la vie.
Jde, bravo d’avoir résisté à l’envie.. tout couper nous aurait ramenés à une autre époque..
18 février, 2009 à 8 h 27 min
Excellente question, Djeh.
J’ai failli d’ailleurs m’y attarder dans le billet, et je n’ai pas voulu rallonger.
On différencie pas.
G4P3, ça peut être tout et n’importe quoi.
En fait, la codification ne sert que quand y a le même nombre de grossesses que d’enfants, sans particularités.
Si on écrit G2P2 tout court, ça veut dire 2 grossesses 2 enfants.
Si y une une fausse couche et des jumeaux, on écrit : G2P2 (une fausse couche et des jumeaux).
Voui, c’est idiot.
Radéchan : une fois j’ai eu un Djaizon.
Promis. J’ai passé plusieurs jours à visualiser le nom sans le prononcer dans ma tête, et à croire que c’était un petit arménien ou un truc comme ça.
Et ne vous inquiétez pas, il y a aura forcément le retour du gnan-gnan… Ca va ça vient ;)
Nutella et Anita : bah oui, on peut vraiment pas…
18 février, 2009 à 9 h 34 min
Alors, pour continuer dans le prénom, j’ai l’habitude de prononcer les pronoms étrangers en français, de la même façon que je dis « Londres » pour « London », ou « Paris » pour « Parisse », ou « pékin » pour « Béi-djinn », ce qui me semble logique entre gens qui parlent la même langue, ce qui donne « Quevin » pour « Kévinneu » ou « Jason » pour « Djazonneu », et je me marre quand les parents ou la fratrie me reprend « non, on prononce « Kevinneu »…
@Nutella : j’ai un ami qui porte le prénom Sylvère. Ben oui, ça le singularise un peu. Mais pas de la même façon qu’un « Cloé » (véridique, et les parents étaient fiers de leur trouvaille, et je n’ai pas eu le coeur de leur dire qu’elle eût été noyée à la naissance lui aurait épargné des années d’opprob’ sociale ;) ) ou un « Djason » (véridique encore) ou un « Louka » (véridique encore, les parents voulaient être sûrs que toute sa vie, même à 50 ans, son entourage se souviendrait de cet acteur qui a marqué la fin du deuxième millénaire, je parle de J.Stamos bien sûr)
http://dogandponyshowwebsite.com/files/images/john-stamos-400-012907.jpg
18 février, 2009 à 9 h 38 min
Quoique celle-là est encore plus belle :
http://nude.actors.nu/pictures/842454/johnstamos.jpg
18 février, 2009 à 10 h 24 min
j’adore le coup du gopo…
J’ai des souvenirs de mes tous premiers stages d’externe où, pour éviter des gopo en situation dangereuse, je notais consciencieusement sur mon carnet, les gopo et autre choses incompréhensibles pour moi à l’époque… Et… a l’heure du déjeuner, avec de vieux moins dangereux… (la promo du dessus, quoi), je debrieffais (oh ce bel anglicisnéologisme ?!)
Bon parfois ça rigolait un peu… mais on ne me marquait pas à l’encre rouge… sur les murs de l’internat
On en a tellement avalé des codes et autres sigles qu’à présent je suis prise d’une maladie bizarre et incontrôlable, qui fait que chaque fois que mon regard crois une plaque d’immatriculation, mon cerveau mouline tout seul (jusqu’au moment où je m’en rends compte…) à la recherche de la signification du sigle… AVP, ECG, BHC, PSA….
Parfois ils se sont trompés, ils mettent une plaque avec GEV (au lieu de GEU ! Oh les cons ! vais aller le noter au marqueur vert sur les murs de l’internat…)
18 février, 2009 à 10 h 32 min
Pfffff j’aurais pas dû lire ça à 9H30 par cette journée déprimante…
Question : c’est quoi le secret pour tenir le coup ? [mode flatterie on] non parce que si tous les médecins tenaient un blog comme le tien ça se saurait [mode flatterie off]
Ah, ya pas de secret ? bon…
Bonne journée à tous.
18 février, 2009 à 15 h 04 min
[…] j’ai hâte! en attendant, allez rire un peu en lisant le blog médical, notamment ce billet…. et on se dit qu’ils ne vont pas chercher trop loin pour leurs séries […]
18 février, 2009 à 15 h 09 min
Juste pour aller avec l’histoire des prenoms.
Je suis étudiante infirmière, un jour en stage au consultations pediatrique, je me retrouve à appeler dans la salle d’attente une petite Méléna.
Parce que ça m’a fait sourire et que la maman etait genre Victroia Beckam.
Je dis « Méléna, c’est pas courant »
Et là les parents de me répondre en coeur « oui nous voulions quelque chose qui sorte de l’ordinaire, qu’elle soit la seule avec ce prénoms dans la classe »
Moi « ha bah c’est sur… »
L’infirmière avec laquelle je travaillais a été obligé de sortir sinon elle s’etouffait à se retenir de rire…
J’espere que la petite ne sera pas dans le milieu medical un jour parce que sinon elle va en entendre…
18 février, 2009 à 16 h 25 min
vous ferez jamais mmieux que ce couple d’amis (qui a failli provoquer ma mort d’ailleurs en me disant ça alors que j’ingurgitais plus que ma part de cacahuètes), qui a prénommé sa fille Clitorine.
Voilà qui fera beaucoup rire son futur accoucheur. ahem.
Clitorine, GoPo. beau dossier, nan?
18 février, 2009 à 16 h 42 min
moi j’ai Daisy, Priscilla et Shirley…
mais ce sont des patientes Anglaises, alors ça compte pas ?
18 février, 2009 à 16 h 50 min
Non, ça ne compte pas.
Dans l’ordre, on a Clitorine/Méléna/Djaizon.
Qui dit, hum, mieux ?
18 février, 2009 à 16 h 55 min
Des jumeaux : Mac-Karen et Mac-Kevin.
Et « Clitorine », il faut croire qu’on va en avoir de plus en plus…
http://www.jaddo.fr/2007/11/08/ah-vraiment/
18 février, 2009 à 23 h 16 min
Jumeaux: Côme et Pacôme.
Delisse, une petite des gens du voyage, qu’ils ont mis 15 ans à avoir.
Une famille de 3 filles (enfin, j’espère :-S) : Melody, Symphony, Harmony, encore chez les gens du voyage.
Riley (à prononcer raïley).
Y’en a plein je suis sûre que j’en oublie…
19 février, 2009 à 9 h 59 min
Tiens moi aux urgences pediatriques de colombes, on avait eu un petit qui venait souvent (ou peut-être pas autant que ça , mais le prénom marquait les esprits…)
Attention ! roulement de tambour ! Bienvenue au petit Pikachu (me suis toujours demandé ce que ça donnerait s’il s’habillait en jaune…)
Et ! (parce que ce n’est pas fini) pour ne rien gacher, était le petit frère de snickers et bounty !!
(gens du voyage evidemment…)
19 février, 2009 à 10 h 02 min
pikachu?
you win.
(sinon j’ai un LuKe dans mon entourage mais c’est fréquent il parait…y’aurait même des Anakin)
19 février, 2009 à 12 h 50 min
Une institutrice de mon entourage a eu un petit Jamiroquai dans sa classe à la fin des années 90…
19 février, 2009 à 13 h 36 min
Pour rester ds ce thème, quand je suis passée en pédiatrie nous avons eu droit au passage du petit « Jedi » … (tout juste né d’une maman schizophrène en pleine décompensation)
19 février, 2009 à 14 h 59 min
Allez un dernier essai pour moi :
Joffrette
si si, mais elle a 93 ans ( née en 1916 en pleine guerre 14-18 ) et m’a expliqué que c’était en hommage au Maréchal Joffre qu’admirait son père ( qui l’a d’ailleurs probablement conçu lors d’une permission accordée par le même Maréchal, ceci expliquant peut-être cela )
compte tenu de la moyenne d’âge de mes patients je ne pense pouvoir faire mieux
19 février, 2009 à 21 h 21 min
Des Pikachus, j’en ai plein. J’ai une Deedadeedeedada et même une Foufoune.
Beaucoup de Dora l’année dernière.
Mais bon, moi, je suis vétérinaire.
Vous me faites peur.
19 février, 2009 à 22 h 11 min
Je peux jouer aussi, même s’il s’agit d’élèves et non de patients dans mon cas ?
Beaucoup de choses assez insolites à nos oreilles occidentales dans les familles africaines. Fête Nat’ j’en ai entendu parler – c’est plutôt antillais, d’ailleurs, je crois – mais jamais rencontré, mais, là, tout de suite, je pense au jeune Dieumerci, qui d’ailleurs, a tellement de mal à assumer son prénom qu’il se fait appeler… Jefferson ;)
Mais ce n’est ni spécialement drôle, ni vraiment anodin, quand on connaît un peu les histoires familiales : et là, je pense à un de mes meilleurs amis qui se prénomme Guy-Alain, et qui est né après le décès des deux premiers enfants de sa mère: Guy et Alain, bien entendu :/
19 février, 2009 à 22 h 52 min
Ma petite soeur, prof, a eu un Harry, Caux de son nom de famille. Et des jumeaux Côme et Pacôme, *** de leur nom de famille.
Mention spéciale aussi à ce pote de primaire prénommé Anne. Un garçon. Prénom de famille. Il a très vite appris à faire le coup de poing en cour de récré. Ah, et cet ami de mes parents prénommé Guy-Lô-Luc (oui, *3* prénoms). Lô comme dans Saint-Lô. D’ailleurs il faut bien voir que tout les bleds Saint-Kekchose signifient qu’au moins une personne s’est appelée Kekchose. Haon, Fiacre ou Agrève, c’est mignon comme prénoms, non ? ^^
20 février, 2009 à 0 h 23 min
Edifiant !
Moi j’ai rencontré dans une cours de récré 2 petits gars, 2 frères prénommés Omar et Sharif…
20 février, 2009 à 0 h 43 min
C’est vrai que c’est flippant…
Un médecin avec des couettes m’a dit un jour avoir rencontré un petit garçon prénommé « Kitis ». Là, vous vous demandez tous à qui cela fait référence???? Mais à Kitis Wood bien sûr… (Clint Eastwood, pour ceux qui n’ont pas suivi…)
Sans déconner…
Je crois que celui là vaut bien Pikachu !
Même si certains vieux prénoms français peuvent marquer des enfants comme Sybille ou autres, que certains jugent difficiles à porter, je pense que ça ne peut pas être pire pour l’enfant qu’un prénom anglophone très marqué (Ryan, Kevin, Djaison) quand il n’est pas d’origine anglophone ou qu’un prénom censé être original (Kitis, Clitorine)…
20 février, 2009 à 9 h 58 min
J’ai mieux, j’ai mieux , j’ai mieux !!
Urgences pédiatriques de Necker : je saisis le dossier suivant, il s’agit de la petite cléopatre (aheum !), en pédiatrie on appelle par le prénom… et il est épinglé avec un autre dossier en dessous… heu… il s’agit de sa soeur shéherazade…
Bon courage à deux mains, l faut aller appeler 2 princesses d’un coup en salle d’attente !
Elles se reconnaissent, on y va, on est 5 ans le box avec les parents, très typés sri-lanka ou inde… quand je m’aperçois que le nom de famille n’est autre que :
***** !
Tout ça pour le nom de famille ! A placer en entier après déja sheherazade ou cleopatre…
Evidemment le père avait choisi son nom préféré de chez les préférés quand il a dû s’en choisir un à consonance plus « occidentale »
L’appel en classe ça devait être quelquechose…
20 février, 2009 à 13 h 00 min
:topic de légende:
;)
20 février, 2009 à 15 h 01 min
On doit être dans le même coin, Tom Rakewell , je me demande si ce n’était le nom des jumeaux.
J’ai aussi un très bon dans ma (belle)-famille, les ***.
Jean ***….
20 février, 2009 à 15 h 07 min
Bonjour à tous,
Désolée d’avoir transformé vos commentaires en blagues « Monsieur et Madame ont un fils », mais on va essayer d’éviter les noms de famille s’il vous plaît.
20 février, 2009 à 17 h 09 min
Et avec le Godwin, on valide le :topic de légende:
;)
20 février, 2009 à 17 h 55 min
Sans vouloir casser ton bonheur, un extrait de wiki france:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
La loi de Godwin est un adage, partie du folklore Usenet, énoncé en 1990 par Mike Godwin : « Plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s’approche de 1[1]. » Dans un débat, donner un point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu’il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin.
20 février, 2009 à 20 h 37 min
Oui je connais, et mon bonheur reste intact ;)
(Pour un blog médical, avec un conseil de l’ordre qui n’a pas encore « découvert » le Multimédia, l’Internet ou le CD-Rom (les majuscules sont ironiques), voir dans ses commentaires des moqueries ad persona équivaut bien à un Godwin non ?)
http://www.doulevant.info/images/noel2006/noel2006-sommevoire-haute-marne-maison-retraite.jpg
(illustration : réunion du CNOM)
20 février, 2009 à 20 h 42 min
Eo, ma petite soeur était en stage dans le Nord, où le nom de famille est assez répandu. Je serais les jumeaux, je demanderais un changement de prénom au Conseil d’Etat. On se demande quand même ce qui passe dans la tête des parents. Est-ce qu’ils regrettent après ou est-ce que ça les fait toujours marrer ?
Pour les Djaizon, ça pose un autre problème au moutard : savoir orthographier son prénom. J’ai vu de mes yeux deux copies par le même gamin, avec une ortho différente à chaque fois o_O
21 février, 2009 à 15 h 41 min
Mdr.. désolée hein.. mais chuis instit, et, depuis un paire de décennies et demie, j’en ai vu des prénoms qui collentla honte à leurs proprios x temps plus tard.
Les séries amerlocaines étant privilégiées dans les coins.. ahem… très très télévisuels, effectivement, ça dépote vous en avez donné de bons exemples…
dans les coins ‘petit doigt en l’air’ on a des combinaisons improbables (essayez un prénom composé avec Ignace ou Cyrpien),
dans les familles pour lesquelles je me demande toujours quel est le fantasme parental, j’ai eu comme fratrie dont le souvenir me revient: Colin et Marine, César et Joséphine, David et Jonathan, Cléophê et Antoine, plein de frères au prénom composé commençant par Jean, fallait pas se gourer pour le second (césar, david, daniel rémy, paul.. au bout d’un moment une fille est arrivée…Marie Jeanne.)…
Au chapitre, ‘l’orthographe fera la différence’, les Ugo vs Hugo vs Hugho…enfin toutes les versions possibles de prénoms où l’on peut troquer les i pour des y, rajouter des h, des x, ds ph au lie des f ou réciproquement, et/ou des l (avant les t)…et après on veut réformer l’orthographe? Tss.. allons.. les familles ne sauraient plus comment se distinguer..
Mais j’avoue que le ‘pikachu’ cité plus haut.. là.. you made my day…
21 février, 2009 à 16 h 54 min
Les gens du voyage ont cette particularité de faire coller les noms des nouveaux nés avec l’actualité, et au fil des ans j’ai pu voir défiler dans leurs caravanes,entre autres, Sue helen et Djiair, mayron (se prononce maéronne) mais celui qui m’a le plus étonné ce fut:(roulements de tambour)
« Ribéry »(si, si, je ne savais meme pas qui c’était, plus rugby que foot, moi)
Encore merci, Jaddo, pour tout, je n’étais pas venu depuis quelques semaines(longue et vaine attente de décembre) mais tout est vraiment trés bien.
21 février, 2009 à 17 h 19 min
et ce cher phélyx…
21 février, 2009 à 20 h 03 min
Anne, comme prénom pour un garçon, c’est trépossib’ …C’est juste tombé en désuétude avec les perruques et les canons à boulets (il y a un certain nombre de maréchaux d’empire du Grand Siècle qui s’appelaient Anne, comme quoi, la tradition de compenser à coup de poing un prénom ambigu remonte à loin).
Moi, j’ai pas de patients ni d’élève, mais j’ai connu un Charles-Eugène. En vacance. Imaginez un peu entendre crier « Charles-Eugèèèèène ! T’as mis de la crème solaire ? » La soeur avait un nom sympa aussi, très conventuel : Marie Agnès.
Sinon, ma mère a eut un modèle, brésilien et danseur, qui répondait au doux prénom de Vanpiperzeele* ce qui, pour un prénom brésilien, est assez curieux, vu que cela ressemble furieusement à un patronyme flamand. Celui de son père, un belge qui s’est offert un peu de bon temps en vacance avec une jolie latina avant de rentrer au pays, jolie latina qui s’est retrouver avec un petit polichinelle auquel elle a voulu donner le nom de son père. Sans savoir qu’il ne s’agissait pas d’un prénom.
*c’était pas vanpiperzeel, mais bon, pas de patronyme
21 février, 2009 à 20 h 04 min
…Oh, soudain, me souvient des noms des gamins d’un collègue de ma mère : Pétrus, suivit d’un petit Zéphyrin.
23 février, 2009 à 1 h 42 min
un de mes patients , troisieme âge, se nomme TARZAN.
la classe non ?
26 février, 2009 à 19 h 20 min
C’est vrai que ça fait peur parfois la gynéco : je suis en ce moment externe en gynéco et rien que hier : deux grossesses de filles 18 ans, une de 16 ans qui demande à la nounou pourquoi le bébé pleure… et une qui pensait qu’on allait lui faire un césarienne par le dos (« euh non la c’est la rachianesthésie madame ! »)
Par contre j’ai pas encore vu de prénoms du niveau des commentaires… les gens sont parfois dingues quand même !
2 mars, 2009 à 10 h 33 min
Je lis ce blog depuis longtemps déjà. Je transmets l’adresse auprès de mes proches en leur disant que si je savais écrire et si j’avais du talent,voilà ce que je leur raconterais… Alors merci Jaddo pour ton blog.
Moi j’ai eu des petites jumelles qui s’appelaient « majoie » et « mapeine »….(j’ai eu les carnets de santé dans les mains!)
4 mars, 2009 à 20 h 42 min
« Tandis que les députés arrêtent dans le cadre de la loi HPST des mesures publiques permettant d’améliorer la répartition des médecins sur le territoire, les praticiens, sur le terrain, appliquent leurs propres recettes quand il s’agit de choisir leur lieu d’installation. Une décision qu’ils prennent de plus en plus tard (à 39 ans en moyenne pour les généralistes), guidés d’abord par la qualité de vie, les possibilités professionnelles offertes à leur conjoint, la proximité d’autres professionnels de santé, l’opportunité d’exercer en groupe. » http://www.quotimed.com 04.03.09.
On est diplômé de médecine générale à approximativement 30ans.
Si j’ai bien compris les lignes précédentes, les diplômés de médecine générale contemporains de ce résultat mettent en moyenne NEUF ANS à « choisir leur lieu » ou à faire le choix de l’«installation ».
Que peut-bien motiver un fraîchement diplômé de médecine générale à passer NEUF ANS à une autre forme d’activité ?
4 mars, 2009 à 22 h 31 min
Euh… c’est peut-être idiot comme réponse, mais je pencherais pour : le manque de fric pour l’investissement de départ dans l’ouverture d’un cabinet ???
5 mars, 2009 à 21 h 42 min
Medicine men, les jeunes diplômés passent souvent par un salariat hospitalier ou une période de remplacements avant de faire le grand saut… pour ceux qui le font! Qualité de vie avant tout!
6 mars, 2009 à 1 h 09 min
un p’tit post en passant en prévision de la grève à venir ( avait déjà été rédigé pour celle passée …) :
‘’Journées sans toubibs…’’, ‘’médecins en colère…’’, ‘’la santé n’a pas de prix mais un coût…’’ etc.. ad libitum, cet inventaire non exhaustif de slogans et lieux communs à propos de l ’art médical et de son exercice rend compte de la difficulté à aborder un sujet qui, à juste titre, est au cœur des préoccupations des français et de ceux qui les gouverne.
Les événement actuels tendraient à laisser penser que le malaise n’est que conjoncturel, à savoir le prix de la consultation et la surcharge de travail des médecins. En réalité, il existe à l’évidence un manque chronique de clairvoyance dont ont fait part respectivement les trois acteurs impliqués à des degrés divers dans le ‘’colloque singulier ‘’ du huis clos de la consultation : médecin – patient et l’hydre à deux têtes ETAT / CNAM.
Le médecin tout d’abord, qui reste rivé à son paiement à l’acte, sans voir que celui-ci le contraint , sous peine de ‘’ désescalade économique ‘’ à pratiquer un stakhanovisme exténuant pour lui-même et dangereux pour son patient. Cet acharnement à la course à l’acte l’entraîne dans un cercle vicieux dont il mesure actuellement les limites ; avoir la naïveté de prétendre qu’augmenter le tarif de la consultation diminuera ipse facto le nombre des actes médicaux est une imposture intellectuelle.
Le patient, qui ne voit dans le médecin qu’un prescripteur pressé, mais requis à sa guise pour un service gratuit, où l’obligation de résultat se confond de plus en plus avec l’obligation de moyens. Souhaiter la participation du patient à sa guérison relève actuellement de l’utopie, or les trois fléaux qui tuent plus sûrement que le cancer, le SIDA et les accidents de la route sont le tabac, la sédentarité et le surpoids ; les implications personnelles qui amèneraient les patients à revoir leur hygiéne de vie leur sont en général sinon insupportables, au mieux des voeux pieux.
Enfin, l’hydre à deux têtes ETAT / CNAM qui aimerait bien soigner au mieux, au meilleur prix mais sans s’en donner les moyens .
En effet, pourquoi avoir laisser s’installer une pléthore de médecins en PACA , île de France et autres régions du Sud, certes attrayantes, mais débordant depuis longtemps de médecins, aux dépends de régions tout aussi pourvues en malades mais désertifiées en praticiens ?
Pourquoi avoir parallèlement limiter drastiquement les accès en deuxième année de médecine depuis les années 80 alors que le moins intelligent des énarques pouvait aisément deviner qu’un déficit démographique médical majeur pointerait son nez vers 2010.
Dans le même temps où l’Etat fermait le robinet des facultés françaises, il recrutait à tour de bras des médecins à diplômes étrangers afin de faire fonctionner ses hôpitaux en payant ces médecins contractuels moitié moins que leurs collègues titulaires ; sacré bon sens économique !
Alors quoi ? tous coupables ?
Tant que les mots qui fâchent – libre installation – paiement à l’acte – médecine préventive – éducation sanitaire – politique de santé publique – ne sortiront pas des bouches, on peut craindre en effet que la crise actuelle qui secoue le monde médical ne se calme que transitoirement sous l’effet de mesures ‘’cataplasme sur jambe de bois ‘’ – le comble pour une profession de santé.
La question est de savoir de quelles bouches les gros mots précités devront sortir, de celle de l’état, de la CNAM, du médecin ou de ‘’ l’usager ‘’ ( on ne dit plus patient voyons ! ) sans que d’autres mots leur fassent suite dans la foulée : fonctionarisation – médecine à l’Anglaise – maîtrise comptable – fin des haricots – et j’en passe .
Il faudra bien pourtant un jour s’accorder sur des mots communs et seule la concertation tripartie pourra le faire, à condition que chacun laisse ses préjugés au vestiaire et balaie devant sa porte. C’est le prix à payer pour chacun des acteurs, si l’on veut continuer à bénéficier d’une médecine de qualité, et de médecins fiers de l’exercer.
6 mars, 2009 à 11 h 51 min
@ « cardiologue de brousse »: Voilà quelqu’un qui réflechit bien et qui dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Le problème est aussi que les médecins sont très individualistes dans leur mode de travail, peu défendus, peu syndiqués, peu enclins à se féderer pour pouvoir se faire entendre efficacement… Et ce n’est pas l’augmentation prévue de leur charge de travail (et pas vraiment de leurs honoraires, en tout cas pour les généralistes…) qui va leur permettre de sortir le nez de leurs cabinets et réussir à balayer devant leurs portes!
Merci de vos reflexions.
7 mars, 2009 à 0 h 24 min
@Pascale: ma réflexion vous dit merci, mais si je partage votre sentiment sur l’individualisme des médecins, c’est plutôt en ce qui concerne notre pratique médicale car je n’ai pas le sentiment – mais je peux me tromper – que nous soyons peu syndiqués et peu défendus; simplement ces actions me paraissent surtout défensives afin de maintenir le statu quo actuel et peu »proposantes » ; que nous soyons mal défendus, ça c’est un autre débat…
29 avril, 2009 à 23 h 03 min
alors ça, j’ai jamais eu, et j’espère ne jamais avoir…
14 juillet, 2009 à 2 h 39 min
« famille d’acceuil »…c’est la pierre dans le jardin japonais ?
Je chipote, je chipote mais voici 3 heures que je suis scotchée à ce blog et il est 2h30…
Je ne suis pas médecin, j’ai raté le concours de P1 et il m’a fallu du temps pour tourner la page. Entre les souvenirs de fac de médecine (j’y suis restée quand même longtemps pour y faire une thèse de science), mon quotidien de patiente et de mère-anxieuse-qui-va-voir-le-docteur-pour-un-prout-de-travers, mon statut d’être humain, mon penchant d’écrivain et de lectrice boulimique, j’y trouve mon beurre…
J’aime bien tes histoires (et celle-ci est particulièrement charnue), j’aime bien les comm.
Merci pour ces beaux moments de lecture.
Je reviendrai.
15 septembre, 2009 à 14 h 59 min
J’arrive pas à m’en remettre… C’est grave docteur?…
Ca déchire ce que vous écrivez!….
15 septembre, 2009 à 15 h 00 min
J’arrive pas à m’en remttre… C’est grave docteur?…
Ca déchire ce que vous écrivez!…
29 décembre, 2009 à 11 h 56 min
Quel joli conte de Noël… On dirait du Disney.
29 décembre, 2009 à 12 h 43 min
Monsieur et Madame VERSAIRE ont 4 filles, comment s’appellent t-elles?
1 mars, 2010 à 15 h 28 min
Devinette…
Quand on veut donner un prénom très à la mode que fait-on pour ne pas passer inaperçu ? On varie. Comme Killian, ou Kylian, Kiliane, Kyllian… Avec une infinie variation dans les « i », les « y », le nombre de « l » et la présence du « e ». Ou alors on change pour Kéliane. (Prénoms à la mode il y a quelques années.)
Florilège des situations rencontrées : Soleil, Anakim (gens du voyage), Djézone (idem). Tomdjack (un mien voisin) et son frère Edwardo (admirez la superposition hispanisme/anglicisme). Marcel (doit avoir deux ans maintenant, parents hippies). Foultitude de Bretons (Malo, Brieuc, Lô, et Ewen, Maëlys et consorts).
Autre versant, plutôt à Versailles qu’au terrain d’accueil municipal : Silouan, Déotille, Quitterie…
Bonus : Un Godwin. Il a deux ans. J’ai toujours envie de l’appeler « le Troll » quand il est en salle d’attente.
Et merci aux couettes de dire tout haut ce qu’on pense tout bas… Et de bien le dire en plus.
K.
1 octobre, 2010 à 15 h 54 min
Ah oui, faut peut être avoir un peu côtoyé l’internat, son bizutage (les cadavres dans le placard tout ça?) pour ne pas tourner de l’œil en lisant cet article..
Gloups…
Sinon, salutations d’une G2P1, admirative.
ps: j’ai dit une fois à une généraliste (géniale) remplaçante « oui je mixe souvent »… pour dire que j’allais souvent faire pipi..
Elle avait noté ma bourde dans un carnet ^^
14 décembre, 2010 à 18 h 13 min
Pour y avoir vécu (avec une horreur mêlée de stupéfaction parfois) : ça se passait bien dans le Ch’nord votre histoire? Loin de moi l’idée de vouloir cracher sur cette chouette (je ne vais pas dire « belle », merde) région, ses belles villes (ah!) et ses gens sympa, mais j’y ai vu des choses qui ne s’oublient pas niveau femmes enceintes difformes avec mioches effarés et déja ruinés « sortis d’usine » par l’alcoolisme de la mère. Ou ai-je rencontré ces dames? Oh au supermarché, avec un pack de bière « match » dans chaque main. Glups. Je n’oublierai pas non plus ce bébé de quelques mois qui ressemblait trait pour trait à sa mère qui ressemblait à ça en plus symétrique.
http://www.hecklerspray.com/wp-content/uploads/2008/08/goonies_sloth.jpg
la réalité rattrape toujours la fiction…
15 décembre, 2010 à 1 h 09 min
Mieux que Clitorine, Cyprine! Des fois on se demande si les parents sont pervers ou peu cultivés…
21 janvier, 2011 à 15 h 40 min
D’autres prénoms, pour le plaisir. Il y a actuellement dans la classe de ma fille beaucoup de prénoms qui se ressemblent : Mathis, Mathys, Maëlys, Maïlys, Calice(*).
Et accessoirement un Brendon et un Messon (j’aurais écrit ça Mason, pas vous ?).
Ah, et une Anysia. Prénom grec, déjà rarissime en Grèce ;)
(*) Apparemment les parents de la petite Calice ne savent pas qu’on dit « UN calice » ni que c’est un juron au Québec…
13 avril, 2011 à 13 h 08 min
Bonjour,
Je lis de temps en temps des articles de ce blog. Et je dois dire que je trouve que certains sont très intéressants.
Je n’ai jamais laissé de commentaire parce que je n’en voyais pas l’intérêt. Je ne sais pas s’il y en a d’ailleurs à en laisser un sous cet article 2 ans après sa rédaction mais comme je suis assez énervée je vais le faire quand même.
Votre article m’est apparu extrêmement violent. Ensuite j’ai lu les commentaires et je n’y ai trouvé personne qui ait le même sentiment que moi alors j’ai décidé de donner mon avis.
Je vous cite : « ce qui nous en fait 4 à la maison, ce qui reste somme toute raisonnable pour les allocs ». Mais vous êtes qui pour savoir les raisons qui poussent cette femme à avoir beaucoup d’enfants? C’est quoi ce jugement anti-pauvres qui revient une éternelle fois sur la question des allocs? C’est quoi ces clichés et ce jugement sous-jacent du début à la fin de cette description?
Que la situation de cette femme et de ces enfants pose problème, certes, mais de là à faire preuve d’autant de mépris social, je ne comprends pas.
Quelle place a t’elle dans la société à part celui d’être mère? Que lui a t’on laissé? Quelle a été sa vie? Vous n’avez pas les clés pour juger me semble t’il.
« Elle est sortie contre avis médical parce que son père biologique qui l’avait abandonnée voulait la revoir, et qu’il fallait absolument qu’elle sorte parce que ça faisait 30 ans qu’elle le cherchait, vous comprenez. » Ben moi je trouve que c’est très facile à comprendre, c’est même terriblement humain, non? Je ne sais pas ce que vous avez vécu tous dans vos vies qui doivent être superbement préservées de tout souci économique et social mais cette femme n’est pas pour moi un phénomène de foire.
Ah mais comme le suggère un des commentateurs c’est peut-être parce que j’habite un quartier pauvre du Nord de la France et que je viens d’un milieu ouvrier et que je sais ce qu’est le mépris de classe pour l’avoir subi.
Je ne parle même pas de toute cette liste de prénoms que vous posez comme ridicules : avec apparemment un gros acharnement sur « les gens du voyage » comme vous dites. C’est bien vous avez des certitudes, et sûrement celle d’être du bon côté de la barrière.
Eh bien les pauvres ils vous emmerdent!
13 avril, 2011 à 14 h 49 min
Bonjour Celba,
Je comprends que cette article vous ai paru violent, il l’est. C’est toute cette histoire qui est violente. Cette femme a une histoire violente, cette femme était violente (envers elle-même, envers ses enfants).
Difficile de raconter une histoire violente sans l’être.
Je ne me souviens pas avoir ressenti du mépris envers elle, seulement un grand désespoir.
Le coup des allocs, je l’ai dit parce qu’elle me l’a dit, pendant les 40 minutes que j’ai passées avec elle en essayant de la convaincre qu’elle risquait de mourir en partant, où j’ai pu avoir accès à un petit (tout petit) bout de sa vie.
Elle faisait ce qu’elle pouvait, je faisais ce que je pouvais, difficile de rajouter des oiseaux et des fleurs qui poussent dans une histoire aussi cruelle.
Alors bien sûr le ton est violent.
Bien sûr aussi j’y cale de pauvres blagues comme je peux, que faire d’autre ?
Mais ne me faites pas ce procès d’intention sur mon ressenti envers elle, il est faux.
13 avril, 2011 à 16 h 20 min
Moi ça fait un peu plus de 15 ans que je met des bébés au monde. Et ça fait un peu plus de 15 ans que j’accompagne des mamans dans leur rôle de maman et des papas dans leur rôle de papa. Et ça fait un peu plus de 15 ans que je vois des « romanos », des « cas sociaux », des « réfugiés-qui-parlent-pas-français », mais aussi des « prout-prout », des « cul-bénis », des « VIP » (prononcez vi-aille-pi), etc etc etc. Et vous savez quoi ? Elles sont toutes pareilles…
Elles sont toutes pareilles parce qu’elles sont toutes différentes. Elles ont chacune leur histoire. Elles ont chacune leurs problèmes, leurs envies, leurs désespoirs, leurs façon de dire, leur façon de faire…
Alors oué, y’a une romano qui a appelé sa fille « Himalaya », et ça nous a bien fait marrer. Et pis y’a une prout-prout qui a appelé la sienne « Arc-en-ciel », et ça nous a fait marrer, aussi.
Alors oué, y’a une réfugiée qui avait son petit de 3 ans sous le bras, son attardé de mari en laisse et son gros bidon sans une seule fringue pour le petit à venir. Elle a engueulé son mari dans une langue que personne pigeait. Et il a sorti la canette avec laquelle il faisait la manche et il est parti acheter des fringues pour son bébé. Et là, bin ça nous fait chialer (oui c’est au présent parce que c’était hier). Et pis y’a une « VIP » qui vient toute seule à la maternité, y’a personne. Y’a elle et son petit. Et à 2 jours de vie de l’enfant, elle vient nous voir passqu’elle veut le balancer par la fenêtre. Et là aussi on chiale.
C’est mon job, je l’adore. Que je m’occupe d’une femme qui aille bien, ou pas. Qu’elle soit « du voyage », ou « de la haute ».
Mais desfois la soupape elle saute. Alors oui, là, on n’y met pas les formes. C’est pas bien.
…Quoique d’un autre côté, on saura jamais qui c’est, cette dame.
Mais la soupape, elle a besoin de sauter. Sinon c’est nous qui sautons. Par la fenêtre.
@ Jaddo : c’était mal, mais j’ai apprécié le post.
13 avril, 2011 à 16 h 48 min
Merci Yo, votre réponse elle est vachement plus chouette que la mienne, et je voulais dire tout pareil.
13 avril, 2011 à 21 h 35 min
Maïwenn.. La chanson de Sinatra..
OK.
13 avril, 2011 à 21 h 35 min
de rien. ça m’a touché et c’était au « bon » moment. Alors à force de lire, un jour on écrit.
14 avril, 2011 à 9 h 12 min
Que penser de « Marlinne »?
-Oooh c’est joli ça, ça vient d’où? C’est le feminin de « Marlin »?
-Beeen non, Marlinne comme Marlinne Monroe quoi…
-Aaaah OK… (fou rire difficlement contenu…)
26 novembre, 2011 à 13 h 06 min
un vrai aussi ( et pour ne pas heurter je ne preciserais pas l’origine familiale)
des jumeaux: Smith et Wesson !!!
5 janvier, 2012 à 23 h 24 min
J’ai eu un jour un élève ingénieur dont le prénom était « dou » et le nom de famille aussi ! Assez drôle de l’appeler : »Doudou » ?
Et sinon une fille au lycée avec moi se prénommait « parfait amour » et se faisait appeler Prune…
Annecdote à part, je suis arrivée là par hasard, et je suis hilare à la lecture de ce blog, tout autant qu’admirative pour vous et votre profession. Heureusement que l’humanité est faite de gens comme vous. Gardez la foi !
22 avril, 2012 à 18 h 56 min
Attention, question idiote!
En lisant la version de ce post dans le livre, je tique sur un truc…alors je reviens vers l’original, ce post quoi, et j’me dis qu’y’a un truc qui change…et bien oui! Les caillots de cette dame sont passés du placard à la fenêtre! J’imagine que cette dame est passé assez souvent à l’hopital pour avoir fait les deux…et cela ne modifie absolument pas l’effet que me fait ce post…mais pourquoi changer un post qui était déjà très bien fait? (j’avais prévenu concernant l’idiotie de la question!)…
Je profite de ce commentaire pour te remercier Jaddo: j’ai offert ton livre à déjà 4 de mes proches, en leur précisant bien que c’est un cadeau que je ME fais: pouvoir enfin leur faire comprendre mon quotidien!
Merci et…encore!!!
31 mai, 2012 à 3 h 18 min
évoquer une chose pour en critiquer une autre qu’on sait avoir tort de critiquer
8 février, 2013 à 12 h 02 min
Ah ah ah et elle va en faire une drôle de tête la doc à couette le jour où elle verra entrer dans son cabinet une petite Jaddo…
j’vous jure, si un jour j’ai une autre fille je l’appelle comme ça!!!
ah ah ah
la vengeance des allumés du prénoms original!!!
27 mai, 2015 à 15 h 41 min
J’arrive après la bataille mais juste pour dire que je suis pas nulle en maths, et pourtant j’ai été G0P1, ayant adopté mon premier enfant. Je suis actuellement G1P1 (enceinte, et avec ma fille adoptée déjà née donc), et dès que le 2e sera né, je serai G1P2. Comme quoi…