Ca vous gratouille…?
4 juillet, 2008
Il y a deux choses que je hais plus que les classes d’antibiotiques :
les classes d’anti-hypertenseurs, et la chose que je hais encore plus que les classes d’anti-hypertenseurs : la dermato.
J’exècre la dermato.
Je la vomis.
Elle me donne des boutons. (mouarf mouarf)
Je suis infoutue de faire la différence entre un psoriasis et un eczéma.
J’ai deux copains, en dermato : l’urticaire et la varicelle.
Si vous avez n’importe quoi d’autre et que vous venez me voir avec vos plaques et vos boutons, sachez bien que je vous hais.
Je me suis faite à l’idée, les dermatos de mon secteur me haïront aussi. Je vais te leur remplir leurs salles d’attente qu’ils n’auront jamais vu ça.
» Cher confrère,
Merci de recevoir en consultation Mme B, 43 ans, qui présente depuis deux semaines une éruption cutanée moche et rouge. Le tableau est probablement d’une extrême banalité, mais comme vous le constaterez très rapidement, je suis nulle en dermato.
Merci d’avance de ce que vous ferez pour elle.
Cordialement, Dr Rrr »
Ne croyez pas que je n’ai pas essayé de l’apprivoiser. Chaque jour, j’essaie de m’asseoir un peu plus près.
Aujourd’hui encore, si l’idée saugrenue vous venait de fouiller dans mon sac à main, vous trouveriez, entre deux paquets de chewing-gum, ma brosse à dents et quelques tonnes de détritus, un bouquin de dermato.
J’essaie plein.
Je m’arme de toute ma bonne volonté, et d’un peu de ma honte, et je ré-ré-attaque le chapitre de l’eczéma.
Et l’inévitable arrive, comme à chaque fois, comme à chaque damné chapitre.
Une fois que vous croyez avoir à peu près cerné la chose (Ok, donc ça fait tel genre de lésions, plutôt sur telles parties du corps, avec tels et tels symptômes), le dernier paragraphe viens vous apprendre que bon, c’est comme ça sauf les fois où c’est autrement, et que des fois, ça fait d’autres lésions, ailleurs, avec d’autres symptômes.
Et comme il y a au moins huit sous-types d’expression pour chaque maladie, il y a TOUJOURS au moins un sous-type qui fait tout pareil qu’un autre sous-type d’une AUTRE maladie.
Ca gratte pas, sauf les fois où ça gratte. Ca ne touche JAMAIS les plis de flexion sauf quand ça les touche. C’est vésiculeux, mais bon des fois y a des squames.
En définitive, tout est potentiellement érythémato-vésiculo-squameux.
Sauf ma copine la varicelle.
Tenez, pour vous prouver que je ne mens pas.
Les non-médecins peuvent aussi lire, je vous passe les détails-à-la-con. Imaginez vous seulement que pour chaque (blablabla), je vous épargne de longues descriptions que j’ai lues en fronçant les sourcils et en m’appliquant pour bien tout retenir. Et ne vous laissez pas rebuter par les mots-qui-font-peur, essayez de vous mettre à ma place, ils me font peur à moi aussi.
Page 17 : « L’eczéma est une dermatose érythémato-vésiculeuse (ok, érythème et vésicules). Il évolue typiquement en 4 phases : érythémateuse (normaaaal), vésiculeuse (oooook), suintante (ah ?) et squameuse (bah voilà les squames !) ((blablabla)).
Ces diverses phases sont souvent intriquées (blablabla).
Une ou plusieurs phases peuvent manquer. »
Page 18 : La dermite irritative aigüe présente les caractéristiques suivantes (blablabla) qui l’opposent à l’eczéma allergique. Cependant l’aspect des deux dermatoses peut être identique. »
Page 22 : La dermite irritative chronique (blablabla). Sur ce fond de lésions chroniques surviennent secondairement des réactions inflammatoires simulant l’eczéma de contact. En fait, l’intrication est fréquente. (…) Cependant le diagnostic de dermite irritative chronique ou d’eczéma kératosique est souvent porté à tort devant une main psoriasique dont l’aspect peut être identique »
Page 28 : Le diagnostic de dermatite atopique est le plus souvent évident (cool !). Cliniquement, il est encore facilité par (blablabla), cependant, ces éléments peuvent manquer.
(blablabla).
Le diagnostic ne doit pas être porté devant des dartres, un eczéma nummulaire, une dysidrose, un urticaire.
Les lichénifications surviennent souvent mais pas obligatoirement.
Page 32 : La dermite séborrhéique peuvent diffuser au tronc, pouvant alors simuler un pityriasis rosé de Gibert.
Page 44 : le psoriasis du visage : il est souvent très difficile à différencier d’une dermite séborrhéique.
Voilà.
Et je ne vous ai donné que quelques exemples des 44 premières pages, et je vous épargne les 218 restantes.
Et moi, effectivement, la différence entre la photo page 59 d’une main d’eczéma et la photo page 103 d’un main de psoriasis, je la fais pas.
Au jeu des 7 erreurs, j’en trouve deux : page 103 y en a plusse tout partout et page 59 y a du vernis à ongles. Dorénavant, toutes mes patientes auront de l’eczéma et tous mes patients du psoriasis.
Et de toute façon, que quelqu’un m’explique à quoi ça me servira de faire la différence.
Quelque soit le diagnostic, ça se finira avec des corticoïdes locaux.
Alors bon à quoi bon ?
4 juillet, 2008 à 0 h 49 min
c’est gé-ni-al
merci, merci, c’est si bon de ne pas se sentir seul à essayer de trouver des mots savants pour dire « mmmmh, moui, je vois bien que vous avez une boutonnite aiguë… »
moi, j’ai classé ma dermato comme ça :
-les boutonnites des enfants (ça va passer, madame, au choix : boutons de chaleur, varicelle, les dents ou un p’tit virus, suivant l’humeur…)
-les boutonnites qui puent et qui suintent : antibio
-les boutonnites qui grattent et qui sont rondes : mycoses (ça marche aussi entre les orteils)
-les autres : crème cortisone
ah oui, y’a aussi les boutonnites qui font peur (mon grain de beauté que j’ai depuis 50 ans, c’est-y pas un cancer ?) , mais ça, ça fait peur.
Brrrr
4 juillet, 2008 à 1 h 07 min
Ouf, je ne suis pas seul. En croisant la colonne des lesions elementaires avec la rangée des localisations auxquelles on ajoute une 3eme colonne des signes concomittants, en principe on devrait arriver a coller une etiquette sur ces putains de boutons. Mais bon si tu sais reconnaitre les grosses bulles (ah qu’on est bien quand on est dans son bain) et les echymoses. oui ? j’en suis sûr. Tu ne loupera pas le Lyell/stevens Johnson et le purpura fulminans de ta vie. Et les collecionneurs de papillons continuerons a nommer des maladies qu’ils ne savent pas mieux soigner que toi.
Leonardo Di Prozone
4 juillet, 2008 à 1 h 12 min
Et j’oubliais , pour le traitement, suivre les conseils que Greg House donne a Cameron :
» ça suinte tu asseches »
« c’est sec tu hydrates »
« ça bourgeonne tu enlèves »
:-))
4 juillet, 2008 à 8 h 58 min
Ah les boutonites aiguës, que de bonheur!
C’est vrai que la consultation spé chez le dermato se termine souvent par une prescription de cortisone (si ça gratte) ou de fucidine (si ça suinte).
Je propose donc une préparation magistrale en pharmacie avec 2 louches de l’un avec une platrée de l’autre, avec ça on devrait s’en sortir.
Et si ce n’est pas le cas, le mieux, c’est l’exerèse complète et analyse au microscope. C’est fou aussi les mots qu’ils utilisent nos anapath pour qu’on ne sache toujours pas à quoi s’en tenir!
4 juillet, 2008 à 9 h 24 min
Ouaip, en meme temps (vu ce que j’en sais et en temps que patient) les dermatos que j’ai vu n’avaient pas l’air d’avoir plus d’idee que toi…. D’ailleurs si tu depose la marque boutonite a mon avis tu fais fortune…
Moi j’ai eu droit a « Ca gratte? non. Ca suppure? heu non. Pourquoi vous venez alors? Ben heu… des petites taches rouges sur 50% du corps apparues en 2 jours c’est pas normal si? »
Donc bon… Elles sont toujours la les taches rouges….
4 juillet, 2008 à 16 h 45 min
bien d’accord avec toi Léonardo : « si tu sais reconnaitre les grosses bulles (ah qu’on est bien quand on est dans son bain) et les echymoses. oui ? j’en suis sûr. Tu ne loupera pas le Lyell/stevens Johnson et le purpura fulminans de ta vie. Et les collecionneurs de papillons continuerons a nommer des maladies qu’ils ne savent pas mieux soigner que toi. » Ah oui sauf que par chez moi il faut aussi savoir reconnaitre la gale par ce qu’il y en a régulièrement…
Pour Rrrr : bien d’accord aussi (oui ça fini toujours pareils). Je dis la même choses des maladies auto immunes de système à la mort moi le nœud… à quoi bon savoir si c’est de l’auto anticorps anti bidule ou anti chose: ça fini toujours pareil avec de la cortisone per os cette foi.
4 juillet, 2008 à 16 h 48 min
« anonyme » c’est Sel (oublié de signer)
Ça faisait longtemps que je ne laissais plus de commentaire. Non pas que je ne lisais ou n’aimais plus,mais quand tout est dis, tout est dit.
Toujours très bien ton blog…
4 juillet, 2008 à 17 h 35 min
Quand on parle du loup….
Ben voila juste à l’instant une magnifique consultation de boutons qui boutonent….la veille du départ en vacance évidement (donc pas le temps d’embêter ma dermatologue préférée…)
Grrrr le genre de consultation qui fait honte…
Bon ben voila ça a fini avec des dermocorticoides (probable eczéma) en espérant que ce n’est pas une gale (par ce que oui par chez moi y a des gales…)ou une infection virale à la Giannetti Crosti.
Et un grand bravo pour la phrase de fin « et si c’est pire avec vous arrêtez et vous revenez…. »
4 juillet, 2008 à 19 h 04 min
Oh que je ris! Désolée, si tu vois apparaitre des vésicules suintantes sur ton ordi, c’est juste moi qui ai craché mon Mojito.
Ta lettre au dermato, je rêve de pouvoir la faire.
Je pratique beaucoup le Giannetti Crosti en visite de grande section.
Dès qu’un parent commence à me dire » ah au fait, je voudrais bien vous montrer ça. Je ne serais pas allé chez mon médecin pour ça, mais puis qu’on y est… »
Je me récite mentalement une liste qui va du diagnostic sus-mentionné à la piqûre de moustique en passant par le culpabilisateur » qu’est ce que vous utilisez comme lessive? »
Bon, la maladie de Lyme, je commence à m’y faire. La gale, c’est quand je commence à avoir envie de me gratter. L’épidemyolyse bulleuse, c’est quand le parent m’a annoncé le diagnostic.
Le reste, c’est coksakie ou écho virus.
5 juillet, 2008 à 1 h 16 min
Nan mais sans déconner, ils sont allés les chercher où tous ces mots bizarres. déjà un par un j’ai du mal mais alors quand ils en mettent plusieurs à la suite… j’arrive même pas à les lire je crois !!!
j’ai bien choisi ma carrière en fait : infraction, garde à vue, prison….
euh… c’est pas si simple tu me diras !!
merci encore de nous faire rire !!!
5 juillet, 2008 à 1 h 35 min
C’est pas pour rien que le message essentiel des profs de dermato de ma fac (il y a 25 ans en tout cas), c’était: « Méfiez-vous comme de la peste des dermo-corticoïdes, c’est trèèès dangereux, laissez les aux dermatologues ».
Sinon, un conseil: la dermato, ça ne s’explique pas, c’est visuel. Et si vous avez un doute, biopsiez!.
5 juillet, 2008 à 8 h 24 min
Comme tu as raison ! Les « boutons » c’est vraiment difficile… Surtout qu’on n’y comprend souvent pas grand-chose… T’inquiète pas, les dermatos presque aussi souvent que toi… Moi j’aime bien pourtant, peut être parce que mon premier stage d’externe a été exceptionnellement formateur :
J’ai gardé dans ma musette un autre billet, je change juste les noms et je le poste:
« Je me souviens de mon premier stage en dermatologie, chez « Civatte » à l’hôpital Saint Louis. J’ai adoré ce stage, le premier et probablement le plus formateur de mes études. On avait beau être en troisième année, en DCEM 1, petits externes, petits bleus «pousse chariots » et « porte dossiers », les chefs et les internes semblaient s’intéresser à nous, avaient la volonté de nous apprendre, de nous montrer de la vraie médecine.
A l’époque, le service n’était pas encore embolisé par les malades du SIDA. On voyait des pemphigus, des érythrodermies psoriasiques ou eczémateuses, des syphilis, des ulcères monstrueux. »
« On apprenait à examiner, à interroger. J’y ai pris ma première tension, palpé mon premier foie. Il y avait encore une salle commune où trois ou quatre malades étaient séparés des autres par un paravent de plâtre. Il y avait encore les staffs de dermatologie où, du haut des bancs d’un amphithéâtre, à plusieurs dizaines d’étudiants et de médecins, on observait des cas, des corps souffrants qui venaient se dépouiller de leurs vêtements sur une estrade. »
« C’était un peu obscène. Je percevais la gène des pauvres gens qui venaient là en espérant que l’un d’entre nous, ou plutôt l’un des grands professeurs qu’ils avaient le privilège de côtoyer sur l’estrade, ait l’étincelle miraculeuse, la lueur d’intelligence qui leur permettraient de guérir de leurs maux. »
« On n’y entendait que « pustule », « lésion », « ulcère »… Les maladies portaient toutes des noms exotiques et c’était passionnant. »
« Il est venu un jour un petit garçon du Maghreb, il devait avoir 10 ou 12 ans. Il ne parlait pas français. D’ailleurs, je crois qu’il ne parlait pas du tout. Il semblait être tout seul. Où était sa maman? Où était sa famille? On était sa dernière chance car il avait accès au « Grand Professeur du Grand Service de renommée internationale de Dermatologie, à l’Hôpital St Louis, à Paris »… »
« Le pauvre enfant était défiguré par une ulcération qui lui mangeait toute la partie moyenne et inférieure du visage. De son nez, de ses joues, de sa bouche il n’y avait plus rien. Il ne restait que ses yeux et son menton. Personne n’avait trouvé de cause à son mal, ni dans son pays d’origine ni pendant les quelques semaines de son hospitalisation. »
« On avait parlé de lèpre mais tous les prélèvements bactériologiques étaient négatifs. On avait évoqué les maladies de système comme le Lupus mais la biologie était négative, de pathologies rarissimes comme l’artérite de Wegener mais les biopsies étaient négatives. C’était un mystère. »
« Cet enfant était dans une chambre seule, on en avait retiré les miroirs. Je ne me souviens pas qu’il ait eu de visite. Lorsque j’ai été absente pour le décès et l’enterrement de mon frère, ce petit garçon est mort. Il avait fait une hémorragie dans la petite salle de bain attenante à sa chambre. On l’avait retrouvé avec une fourchette plantée dans sa plaie… Il paraît que cette pathologie psychiatrique d’automutilation porte un nom… Mais j’ai dû oublier lequel. Ça m’a glacée. »
« Dans une autre partie du service, une autre chambre seule. J’ai appris alors à faire la différence entre les petites bulles de la pemphygoïde bulleuse et les grands décollements du pemphigus. Une vieille femme avait l’air d’une brûlée. En lui prenant le bras pour glisser le brassard à tension, j’ai décollé une grande partie de sa peau. Elle souffrait en la perdant par lambeaux au moindre frottement. Ça aussi ça m’a glacée. »
« Durant cette période Francis m’emmenait parfois passer le week-end en Normandie. On y organisait des séminaires, des fins de semaine à la campagne. Les gens y faisaient du vélo, du scrabble, dansaient le soir à la discothèque ou venaient s’y reposer au calme. »
« J’y ai vu une petite fille qui portait l’enfer sur son visage et son corps. La pauvre enfant avait été opérée plusieurs fois pour un énorme angiome tubéreux. Elle devait avoir 4 ou 5 ans. La regarder était difficile, même pour moi. Je l’ai retrouvé à St Louis où elle était traitée depuis sa naissance par chirurgie et souffrances. »
« On commençait à y expérimenter le laser pour amoindrir la rougeur de ces lésions et améliorer les résultats post opératoires. Les améliorations étaient très spectaculaires, même pour l’époque. Je me demande quelle femme elle est devenue à présent. Si elle vit encore. »
« Ce stage était une vraie galerie des horreurs ! J’y suis retournée en DCEM 4, avec plus d’expériences et de résistance à ces visions tourmentées. J’ai vu alors que le service ne recevait plus les mêmes pathologies. La moitié des lits était occupée par les sarcomes de Kaposi, les eczémas surinfectés monstrueux, les gales explosives des malades du SIDA qu’on ne savait pas encore soulager, encore moins traiter… »
« On savait à peine ce que c’était. »
Malgré tout, la gentillesse des chefs de clinique cette première année de découverte, leur désir de nous montrer, de nous apprendre, de nous transmettre leur passion pour la dermatologie m’ont aidé à ne pas craindre les « boutons » « pustules » « vésicules » « bulles » « suintements » et autres réjouissances.
De toute façon, je suis comme tout le monde, quand je ne sais pas, je demande de l’aide aux confrères qui s’y connaissent mieux… En général, il y a besoin de biopsies et c’est l’anapath qui tranche bien souvent !
Et encore un grand merci pour tes pages qui sont de vraies bulles de fraicheur et d’oxygène.
5 juillet, 2008 à 12 h 13 min
C’est rassurant, pour un jeune externe de 4ème année comme moi, de lire ces lignes. J’ai toujours la crainte, la terreur, de l’absence, dans les années futures, devant des ptits boutons que j’ai bien du mal à apprendre bêtement dans mes livres! Au point de parfois me demander si j’ai le droit, moralement, de continuer. Et je vois qu’en fait, à l’hôpital, on a un peu tendance à oublier que les docteurs ne sont pas (encore) des ordinateurs, mais restent des humains! Merci!!!
5 juillet, 2008 à 12 h 35 min
Je ne sais plus où j’ai entendu ça : la dermato est la spécialité médicale la plus intéressante en termes de fidélité des patients ; ils ne meurent jamais de leurs affections, mais ils n’en guérissent jamais non plus…
Bon, encore un billet qui me confortera dans mes habitudes de non-consultation ;-)
7 juillet, 2008 à 14 h 49 min
tout pareil que Rrr…
7 juillet, 2008 à 17 h 35 min
à Ben: Ne t’inquiète pas. Comme l’a dit je ne sais plus qui plus haut, la dermato s’apprend un peu dans les livre et beaucoup sur le terrain. Tu est en 4° année, il te reste donc encore 5 ans de formation pratique. Profite à fond de ces années qui te sont données. Plus tu t’investis plus tes seniors aurons la motivation de te transmettre. C’est vrai pour la dermato mais aussi pour tous le reste.
9 juillet, 2008 à 22 h 14 min
au minimum des DC
au max² un chtite biopsie…
6 août, 2008 à 8 h 59 min
Ca me rapelle une consultation de dermato alors que j’étais externe. Le Prof, sommité reconnue, nous fait une belle decription de la lésion puis le verdict tombe:
Psoriasis pagétiforme ou maladie de Paget psoriasiforme, biopsie.
3 septembre, 2008 à 17 h 16 min
merci à ce site et à vous tous pour cette bonne rigolade!
14 septembre, 2008 à 14 h 10 min
Mouais, moi on a voulu me mettre des dermo-corticoïdes sur ma teigne… qu’un de mes patients (à poils) m’avait obligeamment refilée.
2 octobre, 2008 à 14 h 15 min
Quelle lecture revigorante que celle de ce blog !
Merci, vraiment.
Je l’ai découvert hier après-midi en cherchant des informations sur l’erysipèle, ô ironie du sort. ;))
Pour une patiente (qui mérite bien ce qualificatif), ça fait du bien.
J’ai été souvent émue et j’ai beaucoup rigolé sur vos pages.
Parfois, j’ai l’impression de « lire » dans les pensées de ma toubib. Vous lire me confirme que cela n’a rien de paranormal. Je l’admire et, ici, j’ai parfois eu l’impression que c’est elle qui a écrit (mais non, rassurez-vous, ce n’est pas vous, c’est sûr).
En tout cas, je vous garde dans mes favoris, aux côtés du forum du Dr Dupagne. En le trouvant sur ce blog, je me suis dit : « Tiens, il n »y pas de hasard. Les « bons » se retrouvent ».
Merci encore et, surtout, continuez s’il vous plaît.
2 octobre, 2008 à 20 h 43 min
Merci Bab :)
C’est bon de vous lire aussi.
Et comme je le disais à côté y a pas deux minutes, ça donne drôlement envie de continuer.
24 novembre, 2011 à 22 h 54 min
Je sais ça fait trois ans, mais je peux pas m’empêcher de mettre mon grain :
Les dermo-corticoïdes sur mon psoriasis ça a jamais fait que couic. Je pourrais aussi bien me tartiner de mayo (sauf que ce serait dommage de gâcher).
Par contre, il y a un truc qui marche, et qui est remboursé, et qui est merveilleux, c’est : la photothérapie. Tous les dermatos ne sont pas équipés (dans ma ville, de taille moyenne, il n’y en a qu’une).
En gros bah c’est des UV quoi. Des UVB, je crois. Ça se fait par petites séances de trente secondes à cinq minutes.
3615 ma life :
Depuis mon premier psoriasis à douze ans (en goutte, sur tout le corps depuis le cou jusqu’aux orteils), qui avait disparu grâce au soleil, j’en avais toujours un peu, localisé (coudes, dos, jambes, bras, visage), à un degré supportable. Mais récemment, j’ai fait une méga-crise de sa race, attaque du psoriasis mutant tout partout, notamment beaucoup sur le visage. Le truc hyper voyant, et assez prurigineux (c’est toujours pareil, quand on commence à gratter on s’arrête plus).
Comme aucun traitement local n’avait jamais marché pour moi, et que le soleil était déjà parti pour cette année, finalement j’ai pris cette crise un peu avec fatalité. Mais ma maman m’a poussée à consulter mon médecin traitant, qui a ouvert de grands yeux devant l’ampleur du désastre, et qui m’a tout de suite envoyée chez cette dermato équipée d’une cabine de photothérapie.
Depuis, au rythme de 3 séances par semaine, ça ne cesse de s’améliorer. Je m’étais crue défigurée jusqu’à l’été prochain, alors je revis :)
Tout ce pavé pour dire : c’est important que les malades de psoriasis et les médecins qu’ils consultent connaissent ce traitement. Il n’y a aucune raison que nous nous résolvions à vivre avec le psoriasis alors qu’il existe une solution…
(Je précise que je ne suis pas payée par les gens qui font les cabines de photothérapie :D)
25 novembre, 2011 à 16 h 59 min
On se sent d’un coup moins seul. Merci.
10 décembre, 2011 à 15 h 03 min
Bonjour,
je suis en train de dévorer tout le blog, sans ordre précis, et je tombe sur cet article. Alors là, je suis bluffée ! Tout ce que j’ai toujours soupçonné sur les médecins, superbement dit !
Il faut dire que je suis de la partie, mais de l’autre côté de la barrière, du côté produits de dermato (et de phytothérapie). N’empêche que je trouve ça à mourir de rire. Et justement, je voudrais mettre cet article en lien dans notre newsletter, pour que les généralistes à qui on s’adresse se sentent moins seuls face aux boutonites de leurs patients.
Je sais que vous n’êtes pas une grande fan des labos (confidence : vous faites bien), donc je voudrais votre consentement exprès avant de mettre le lien. Je vous expliquerai en MP ce qu’on fait et comment on on le fait si vous le souhaitez, et oui, j’avoue, votre avis nous serait précieux aussi.
Dans tous les cas merci pour ce blog, je suis juste déçue d’arriver au bout des articles publiés.
Continuez !
27 mars, 2012 à 18 h 50 min
[…] http://www.jaddo.fr/2008/07/04/ca-vous-gratouille/ […]
11 février, 2013 à 19 h 51 min
[…] a parlé ici de la dermatologie vue par les […]
30 août, 2018 à 12 h 39 min
Génial et si vrai!